vendredi 5 décembre 2008

Le charme du Maroc peint par Edmond Valès


Samedi dernier, à l’Abbaye aux Dames, se tenait une vente de tableaux organisée par J.R Geoffroy, commissaire-priseur bien connu, et le cabinet d’expertise de Philippe Ravon, en partenariat avec Christine Chaton.


Pour contrer les froideurs de l’hiver, les organisateurs avaient eu l’excellente idée de proposer des scènes “orientalistes” venant de l’atelier d’Edmond Valès. Ce peintre, habile dans l’exécution des portraits, aimait à immortaliser les paysages marocains, dans la région de Meknès en particulier. « Ici les choses sont faites, il n’y a plus qu’à peindre » disait l’artiste en évoquant les lumières rasantes et dorées qui inondent cette terre d’Afrique du Nord. Signe de sa notoriété, des acquéreurs n’avaient pas hésité à franchir la Méditerranée pour participer à cette rencontre !
Les enchères ont largement dépassé les estimations du catalogue. Certains visages (superbes d’ailleurs) ont été âprement disputés, sous l’œil attentif de J.R. Geoffroy qui manie le marteau avec une grande dextérité. Une seconde vente des œuvres d’Edmond Valès, consacrées cette fois à la région, aura lieu prochainement.
D’autres artistes étaient également à l’honneur dont Jules Ponceau, Emilio Grau Sala, Abel Lauvray, Louis Eugène et Marcel Parturier, Pierre Langlade, Gabriel Charlopeau et le fameux Gaston Balande.


Plusieurs toiles ont atteint une belle cote dont “La ferme au gros arbre” de Louis Alexandre Cabié (2500 euros), “Les pêcheurs et barques sur la côte” de Georges Rasetti de l’école de Pont Aven (5800 euros), “Jeune fille dans un intérieur” d’Émilio Grau Sala (9800 euros) et “Le paysage de sous bois” d’Othon Friesz (21000 euros). Les créations contemporaines de Gyorgy Litkey ont fait le bonheur d’un seul et même acheteur tandis que, surprise, “L’Africaine au plat de fruits” de Gaston de Lauverjat, pourtant somptueuse, est restée sur son chevalet. Ainsi vont les ventes avec un nouvel élément à prendre en compte, la baisse du pouvoir d’achat qui affecte les tableaux de moyenne renommée. Pour les autres, ceux qui suscitent vraiment l’envie des collectionneurs, le problème ne se pose pas ! Les enchères se font d’ailleurs autant dans la salle que par téléphone.
Tout au long de l’année, les ventes se poursuivent au cabinet Geoffroy Béquet avec, le 21 décembre prochain à Royan, un grand rendez-vous destiné aux amateurs de vins et de grands crus. Avis aux amateurs...



Photo 1 : J.R Geoffroy, commissaire-priseur.

Photo 2 : Portrait d'une marocaine par Edmond Valès.

Photos 3 et 4 : Une salle comble.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour

Petite-fille de mon grand-père, je suis touchée par votre article et de la descriptions que vous en faites.

DAVID Elise-Hélène a dit…

Ancienne élève d' Edmond Valès dans le cadre de l' enseignement du dessin au Lycée Paul Valéry de Meknès, je garde le souvenir d' un "prof" formidable, qui m' a aidée à progresser dans cette discipline, et encouragée à évoluer dans l' art merveilleux qu' est la peinture .

SL a dit…

Je suis un ancien éleve de Vales ,c'est la gravure en eau forte qui m'a attiré chez lui !! au point qu'aujourd'hui je suis resté trés imprégné par cette technique ( plus que la gravure au burin ), technique que j'utilise aujourd'hui pour m'exprimer .Merci Mr Vales
Saad Bennani.

SL a dit…

Je suis un ancien éleve de Vales ,c'est la gravure en eau forte qui m'a attiré chez lui !! au point qu'aujourd'hui je suis resté trés imprégné par cette technique ( plus que la gravure au burin ), technique que j'utilise aujourd'hui pour m'exprimer .Merci Mr Vales
Saad Bennani.

SARFATI ALAIN a dit…

J'ai été son élève au lycée et tout les jeudis je suivais chez lui des cours de peinture. Élève très moyen je lui doit beaucoup je lui doit de m'avoir encouragé de m'avoir introduit dans une discipline qui forme le regard et donne le plaisir de "la révélation", celle d'une construction. J'ai quitté le Maroc en 1956 et j'ai rencontré mon professeur par hasard devant les guichets du Louvre, il est venu me voir à l'agence. Il est venu voir ce que son élève était devenu, un architecte, qui utilisait l'informatique!
Ce moment a été d'une émotion intense.
Je n'ai jamais peint après mon entrée aux Beaux Arts, j'attends d'en avoir terminé avec l'architecture!
La rencontre d'un professeur peut orienter une vie, ce fût mon cas
Merci Monsieur Valés
Alain Sarfati