samedi 28 mars 2009

Sculptures : Suse Pouillet expose à la Bribaudonnière


«La sculpture dormait en moi. Il suffisait de la réveiller…»

Son père, Kurt Loderstedt, est un peintre allemand connu et apprécié. Comme lui, Suse est intéressée par l’art, mais c’est la sculpture qu’elle préfère ! A partir du 10 avril, elle vous donne rendez-vous à la Bribaudonnière, la galerie que possèdent Giancarlo et Renata Vedana à Saint Palais de Phiolin en Charente Maritime.

Ne croyez pas que tous les artistes vivent à Paris ou dans une capitale européenne. Suse a choisi de s’installer à Montendre où la vie l’a conduite après son mariage.
Au gré des mutations de son époux, militaire de carrière, elle a fait d’étonnantes rencontres qui l’ont confortée dans son envie de créer. Inspirée par son père, dont la renommée est grande en Allemagne, elle a marché dans ses pas. Paysagiste, la palette de ce peintre était variée et c’est avec joie qu’au détour d’une toile, le regard se pose sur l’église de Talmont ou la côte atlantique. Car il aimait bien la Charente-Maritime ! « Ma mère l’encourageait et il a beaucoup exposé » se souvient Suse, marquée par l’ambiance de l’atelier où les tubes de couleurs côtoyaient moult pinceaux.
Un jour ou l’autre, à son tour, elle devait "oser". Mais dans un autre domaine, pour ne pas faire «à la manière de»...

Dès son plus jeune âge, Suse avait le désir de sculpter des visages. Sa première création, elle était heureuse de l'exhiber ! Malheureusement, la personne à qui elle montra son travail la découragea : « tu es trop jeune. Fais d’abord tes études » lui dit-elle. Elle en revint dépitée.
Bonne fille, la vie offre toujours une seconde chance. Depuis cette aventure, plusieurs artistes dont elle a écouté les conseils et suivi les cours, lui ont permis de concrétiser son rêve et de progresser : « je crois que la sculpture dormait en moi. Il suffisait de la réveiller » avoue-t-elle.
Elle adore pétrir l’argile, imaginer des formes, les mettre en scène. Viennent ensuite les finitions, la cuisson et la patine.
Ses personnages, au port de tête princier, sont d’une extrême finesse. Ils incarnent souvent l’amour et la mythologie. Les couples se rapprochent, les centaures s’élancent, les pèlerins marchent vers Compostelle, les sirènes chantent l’océan tandis que l’enfant se blottit dans les bras de Marie, telle une rose qui éclot. Il s’en dégage une beauté et une sérénité qui frôlent souvent la sensualité. « Je recherche avant tout l’harmonie et l’osmose » remarque Suse qui passe beaucoup de temps dans son jardin secret.

A partir du 10 avril, vous aurez plaisir à la retrouver à la Bribaudonnière, la galerie d’art italienne de Juan Carlo et Renata Vedana. Un rendez-vous à ne pas manquer ! Exposition ouverte tous les jours.

Photo 1 : Suse et Marianne !

Photo 2 : rencontres dans l'atelier

Photo 3 : Le marcheur de Saint Jacques

Photo 4 : Suse et Anna (sœur de Renata Vedana) découvrent les croquis de P. Capperucci, artiste italien qui a exposé à la Bribaudonnière l'an dernier

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