lundi 28 septembre 2009

Cirque de Venise :
Venez sous le grand chapiteau !


Où peut-on se dépayser totalement et retrouver ses dix ans ? Au cirque, pardi !

La semaine dernière, les Saintais l'ont remarqué sur le parc des expositions, découvrant avec amusement deux chameaux paissant dans la prairie.
Samedi et dimanche, le Cirque de Venise se trouvait à Pons, derrière le centre commercial, sur un vaste terrain loué à un propriétaire privé. Deux représentations étaient annoncées et le public est venu nombreux. Le cirque, en effet, est une vieille histoire entre les artistes et les spectateurs, heureux de partager les sensations des trapézistes, d'admirer les écuyères et les équilibristes, de frissonner devant le dompteur et rire avec les clowns.

Le Cirque de Venise a été créé par la famille Landri dont l'arrière-grand-père a commencé "au chapeau". Il présentait son spectacle sur les places publiques, puis tendait son couvre-chef. Son fils prit le relais et créa le premier cirque. Ainsi s'instaura la tradition.
Aujourd'hui, Steve et Serge Yvan Landri tiennent les rênes de cette structure qui parcourt l'hexagone et une partie de l'Italie. Quinze personnes y travaillent au quotidien, assurant cinq représentations par semaine environ.

Pouvoir travailler...

Comme vous le devinez aisément, la rentabilité des cirques est assurée par la fréquentation. « Malheureusement, certaines villes ferment les espaces publics aux cirques, ce qui complique grandement les choses » explique Steve Landri. À Pons, par exemple, la place de la salle des fêtes n'étant pas disponible, le cirque a dû s'installer extra-muros.

« C'est un problème auquel il faut réfléchir car nous ne pouvons pas à la fois être reconnus par le Ministère de la Culture et refoulés par certaines municipalités » explique-t-il.
Les grandes familles du cirque sont Zavatta, Bouglione, Gruss, Landri. En France, on compte environ cinq cirques importants, dix de moyenne taille (dont le Cirque de Venise) et deux cents petits.

Steve Landri est un enfant de la balle : « J'aime le cirque car il réunit toutes les classes de la société. Les adultes y retrouvent leur cœur d'enfant !».
Marié à une sédentaire qui s'est parfaitement adaptée à la vie itinérante, il supporte mal d'être enfermé dans une maison : « quand je vais chez les parents de ma femme, ça ne dure pas plus d'une journée. Le cirque, c'est une façon de vivre, une véritable culture ».

Il est prêt à défendre sa profession : « Elle ne doit pas mourir car elle perpétue une tradition. On se battra. Nous avons déjà manifesté dans la capitale ». Et de lancer un appel aux élus : « le cirque appartient au patrimoine national. Nous sommes là pour donner du rêve. Laissez-nous travailler ».

Ce travail, le public l'a découvert au fil des différents numéros proposés sous le grand chapiteau rouge. « Le cirque, c'est un rond de paradis dans un monde dur et dément » disait, non sans justesse, Annie Fratellini.


Photos 1 à 4 : Le cirque lors de sa venue à Pons

Photos 5 et 6 : Le dompteur face à quatre lionnes et trois tigres. Spectacle magnifique !
La ménagerie compte une trentaine d'animaux qui nécessitent 150 kg de viande et 150 kg de fourrage par jour, sans compter une cinquantaine de kilos de céréales. De nombreux animaux se reproduisent en captivité et « entre cirques, on s'échange des espèces » souligne Steve Landri.

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