mercredi 21 octobre 2009

Jacques Bouineau, nouvel Académicien de Saintonge


Du Caire à La Rochelle, en passant par Saintes !

Le discours de Jacques Bouineau a été particulièrement apprécié. Que ce professeur de droit, auteur de nombreux ouvrages, ait rejoint l’Académie est une joie et un honneur pour ses collègues.



Intelligent, sensible, convaincu que chaque combat intimement préparé mérite d’être vécu, Jacques Bouineau affiche une simplicité qui n’est pas de la modestie. Cheveux longs, silhouette longiligne, il a gardé l’apparence de ses années estudiantines. Il traverse le temps avec la volonté de “connaître“. Sans œillères, parce qu’il faut un regard clair pour comprendre comment le passé se combine au présent. Il avance à la manière d’un navigateur, se guidant à la carte, loin des facilités qu’apporterait un GPS.

À l’Académie de Saintonge, il succède à Rémy Tessonneau, un homme remarquable qui dirigea l’Institut des Hautes Écoles Cinématographiques. Cet héritage ne lui fait pas peur, bien au contraire. Serein, il cohabite avec les mânes de son prédécesseur, partageant ce même esprit révolutionnaire qui « sauve la haute qualité française ».
Spécialiste de l’histoire du droit, il rend hommage à son ami de plume, Didier Colus, professeur de lettres à Royan, avant de se poser une question existentielle : « Qu’a-t-elle, cette Saintonge, pour m’enraciner si solidement ? ». Elle l’a nourri, inspiré, indubitablement. La terre est mère, Déméter, l’aurait-on oublié ?

« J’ignore à tout jamais la portée de ce que j’écris » avoue-t-il. On a beau être jugé par ses contemporains, seule la postérité portera témoignage.
Jacques Bouineau est un homme qui doute. Derrière des mèches grises qui voilent son regard aiguisé, il observe le monde avec une étonnante franchise, sans jamais nier les évidences. Dans un salon littéraire du XVIIIème, il aurait fait merveille, fuyant l’exhibitionnisme mondain pour se livrer à la quête de la vérité. Ardue, elle demande à son “débiteur“ un investissement sincère.
Ce sentiment, il le livre à ses étudiants de La Rochelle, leur rappelant que vocation est synonyme de main tendue.

Jacques Bouineau n’a pas fini de nous étonner. Cet esprit, sans cesse en mouvement, nous entraîne dans la spirale de ses interrogations. À l’édifice de l’Académie, il apporte aujourd’hui sa pierre.

Photo 1 : Violaine Massenet a presenté Jacques Bouineau, professeur de droit à la Rochelle

Photo 2 : Un nombreux public

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