dimanche 22 novembre 2009

Boris Vian :
Juste le temps de vivre !


Ceux qui avaient vingt ans dans les années 50 ont écouté avec nostalgie la rétrospective que leur proposaient les Feuillets d’automne au Théâtre du Château de Jonzac jeudi dernier.


Boris Vian, en effet, correspond à une époque assez gaie et parfois déraisonnable, faite aussi de militantisme contre les guerres coloniales qui se sont achevées en 1962.
Ce spectacle était donc une réminiscence de cette époque charnière où la France, meurtrie par la seconde Guerre mondiale et minée par l’Algérie, connaissait en même temps un essor économique considérable. Les “Trente Glorieuses“, c’était aussi à Paris les boîtes de jazz, le Tabou, Sidney Bechet, Jean-Paul Sarte, Aragon, Camus, les nuits au Flore et aux Deux Magots et tant de poètes oubliés depuis !
Recréer cet univers à Jonzac, le temps d’une soirée au début du XXIe siècle, était un pari à relever.


Si les plus jeunes spectateurs, visiblement, ne comprenaient pas très bien le film, leurs aînés ont apprécié cette mise en scène rendant hommage à un être né « sous le signe du poisson volant ». Auteur de "l’Écume des jours" et "J’irai cracher sur vos tombes", Vian était à la fois compositeur, chanteur, trompettiste, inventeur, polémiste, scénariste, traducteur, peintre, poète, pataphysicien et bien sûr romancier.
Bref, c’était un spectacle courageux et décalé. Et surtout, on n’était pas là pour se faire engueuler !!!




• Spectacle musical et théâtral monté par François Bourgeat sous la direction des Tréteaux de France. Mise en scène de Jean-Louis Jacopin avec Gabrielle Godart, Arnaud Laurens et Susanne Schmidt. Textes et chansons de Boris Vian présentés au théâtre de Ménilmontant avec étape à Jonzac !

• Le chanson du Déserteur n’a pas été chantée. « Trop connue » a déclaré le trio.

Photos Nicole Bertin

1 commentaire:

Unknown a dit…

"Jean-Paul Sarte" ? Il ne manquait pas d'air, pourquoi le priver d'r, chère Nicole ? ;-)
Mais surtout, pourquoi ne pas l'appeler comme le faisait Bison Ravi lui-même : Jean-Sol Partre.

Bien cordialement,
Pierre Lotigie-Laurent