dimanche 21 février 2010

Nicole Bertin vous invite à Venise


Venise fête la Saint Valentin au Vieux Logis

Jusqu'au 14 mars, le restaurant le Vieux Logis, en Charente-Maritime, accueille les photographies de Nicole Bertin. Une escapade au cœur de la Sérénissime que l’on retrouve au cœur de son carnet de voyage. Une rencontre à ne pas manquer.



C'est vendredi qu'avait lieu le vernissage de la nouvelle exposition de Nicole Bertin, "Venise à la croisée des mondes". Ce soir-là, en effet, les amoureux de la Sérénissime se sont croisés dans les salles du restaurant de Philippe Girard !
Une trentaine de photographies mettent en scène les hauts lieux de la cité des doges, l'une des villes les plus visitées au monde. De la place Saint-Marc au Pont des Soupirs, des ruelles mystérieuses aux gondoliers, l'heure est à l'italienne évasion.


Journaliste à la Haute Saintonge, photographe par passion, Nicole Bertin a dédié son travail à une femme qu'elle admire particulièrement : « Depuis des années, j'ai dans mon bureau un poster d'Inge Morath où l'on aperçoit la Madonna della Salute, une église chère aux Vénitiens construite en 1630, après une terrible épidémie de peste. Quelque part, cette artiste m'a inspirée » explique-t-elle.


Venise ne laisse personne indifférent et si elle attire les romantiques, elle est architecture et histoire. Sa sublime beauté réside en sa fragilité : elle s'enfonce, l'acqua alta l'envahit et pourtant, elle résiste. « Elle flotte, mais ne coule pas » pourrait être sa devise. À quel prix !

Il faut se perdre dans Venise !


Dans son carnet de voyage, Nicole Bertin décrit ce théâtre à ciel ouvert qu'est Venise : « Que cherche-t-on en arpentant la grande scène de Venise ? Un décor de théâtre à ciel ouvert ? La découverte d'une architecture séculaire que l'eau menace inexorablement ? Les coutumes et usages des Vénitiens_? Une balade "roucoulante" en gondole ? L'envie d'entrer dans une ville d'art où les cultures se rejoignent ? Savoir comment l'actuel maire de Venise, Massimo Cacciari, parvient à concilier le passé et le présent en préservant l'identité de la ville ? Les questions sont nombreuses, mais les réponses obtenues sont souvent superficielles.
La Serenissima Repubblica garde jalousement ses secrets. Elle se dévoile à force d'observation, de patience, voire d'abnégation. Au moment où l'ambiance glisse, tels des lambeaux d'écume, les énigmes se résolvent et s'envolent joyeusement sur les ailes des pigeons qui peuplent "cette terre connue et inconnue".


Victime de la vague humaine qui l'inonde quotidiennement et lui donne le tournis, Venise ne parle qu'à marée haute, quand ses flots ont conduit les visiteurs en d'autres lieux. Libre, elle s'ouvre à la confidence, comme la plus charmante des hôtesses.
Il faut se perdre dans Venise, conseillent les guides. Rien de plus facile ! En dehors des trois points cardinaux que constituent la place Saint Marc, les ponts du Rialto et de l'Accademia, très fréquentés quelle que soit l'heure, chaque ruelle a des choses à dire. Les pierres murmurent à l'oreille et racontent des intrigues passées. Les façades des palais, ornées de gothique flamboyant, se mirent dans l'eau des canaux.


Leurs reflets ouvrent les portes d'un univers oublié. Les demeures n'ont rien perdu de leur élégance. Cette promenade, au milieu d'une ville intemporelle, incite à la rêverie ».

Didier Catineau

• L'info en plus : Pour obtenir des renseignements sur les photos de l'exposition et le carnet de voyage qui l'accompagne, prendre contact : bertin.nicole@gmail.com


Photo 1 : Nicole Bertin lors du vernissage, aux côtés de Philippe Girard et de son équipe

Photo 2 : Francis Constantin et un "revenant" de Nouméa, Fernand Bruneteau qui a fondé avec son épouse "Le restaurant Saint Gervais", à Jonzac.

Photo 3 : Le sympathique verre de l'amitié était offert par Michel Villemin, directeur de la société Unicognac. Sur cette photo, il est aux côtés de Mme Girard, la mère du propriétaire, et Dominique Guélin, « notre banquière jonzacaise préférée ».

Photos 4, 5, 6 : Venise (photos Nicole Bertin)

Photo 7 : Céline qui rêve d'un tour en gondole, tout comme Sandrine et Monique !

Saintes : Problèmes entre la CCI de Saintes et Jean Rouger


Le nouveau plan de circulation de Saintes continue à faire couler de l'encre.
A-t-il fait chuter les chiffres d'affaires des magasins, comme le supposent certains responsables ? Jean Rouger voudrait le savoir officiellement, c'est pourquoi il attendait une étude émanant de la CCI de Saintes.
Cette dernière ne lui ayant rien fourni, il l'a accusée d'immobilisme. Contrariée par la tournure des événements, l'intéressée a fait savoir que le premier magistrat avait mis la charrue avant les bœufs. En effet, il ne l'aurait pas contactée. Dans ce cas, il semble logique qu'elle n'ait rien communiqué. Bref, on devrait en savoir plus dans les jours qui viennent, et sur cette fameuse étude concernant la fréquentation des commerces, et sur la situation dans des villes comparables.

Heuliez : encore des problèmes...


Heuliez : Bernard Petiet n'a toujours pas apporté les 15 millions d'euros

On pensait l'affaire bouclée, eh bien non ! Si la Région Poitou-Charentes a bien versé 5 millions d'euros et l'État 10 millions via le FSI, tenant ainsi que leurs engagements pour aider Heuliez (constructeur de voitures électriques installé dans les Deux Sèvres) à sortir la tête hors de l'eau, le repreneur de la société, Bernard Petiet, responsable de Bernard Krief consulting, n'a toujours pas apporté les 15 millions promis (il demande un nouveau délai). Les mauvaises langues avaient donc raison !
Reste à chercher d'autres investisseurs pour sauver activité et emplois. La région Pays de Loire et plusieurs industriels ont été contactés.

Quelle réforme pour les collectivités locales ?


Dans la situation financière de la France, la priorité est de réduire la dépense publique pour faire face à un endettement colossal, sur lequel la Cour des Comptes tire la sonnette d'alarme. Pour l'État, l'administration du pays est évidemment une source de dépenses. Or la décentralisation a singulièrement compliqué cette administration, en créant le fameux mille-feuille résultant de l'empilement des compétences. Il est louable de vouloir le réduire. C'est l'objet des projets de lois qui seront examinés par le Parlement. Mais comment ? Les élections régionales doivent permettre une réflexion et des propositions. C'est pourquoi le Parti Radical vous invite à venir débattre le 4 mars à 18 h 30 au Vegas, route de Royan à Saintes pour répondre aux questions suivantes : Pensez-vous que les Départements et la Région puissent continuer à coexister ? Les Départements sont-ils plus légitimes que la Région ? Est-il souhaitable que les mêmes élus siègent à la Région et au Département ? Les compétences de la Région sont-elles suffisantes en matière d'organisation des transports, en matière de formation professionnelle, en matière de politique culturelle, en matière d'animation du territoire ? Les Départements doivent-ils s'effacer devant les communautés d'agglomération ? Faut-il revoir la carte des communes de France ou faut-il les intégrer dans l'intercommunalité ? Comment conserver une fiscalité modérée ? Le débat sera animé par Xavier de Roux, Président du Parti Radical 17 Les conclusions seront communiquées aux parlementaires.

Contact : http://www.partiradical17.com, secrétariat : 06 77 98 33 95/e-mail : jeanclaudelandreau@sfr.fr

Le torchon brûle
à la Saintonge Romane


Face à la baisse des subventions départementales, le Pays de Saintonge Romane a sollicité la CDC du Pays Santon et la ville de Saintes pour pallier le manque à gagner. Or, elles rechignent. Ambiance...

La diminution substantielle de la dotation du Conseil Général au Pays de Saintonge Romane conduit évidemment ce dernier à augmenter ses propres contributions pour compenser la perte et être en mesure d'exécuter un budget, même très réduit. Son objectif est de conserver les fonctions essentielles, c'est-à-dire la réalisation du Scot, le programme Leader avec la Chambre d'Agriculture, le développement des ventes de produits agricoles en circuit court, l'animation du territoire et la participation aux bourses régionales "Désirs d'entreprendre".

Or, pour l'instant, la Communauté de Communes du Pays Santon et le maire de Saintes, Jean Rouger, sont défavorables à une augmentation de leurs fiscalités respectives. Il est vrai que la commune, qui a déjà augmenté ses impôts fonciers de 17%, a sans doute envie de ralentir. De plus, historiquement, le Pays de Saintonge Romane a toujours été mal vécu par la Communauté de Communes de Saintes. À l'origine, Michel Baron avait d'ailleurs tenté de s'opposer à sa création.

Le rêve actuel de Saintes est de constituer une CDA. Toutefois, il n'est pas évident d'attirer les mouches avec du vinaigre et les visites faites par les représentants de Saintes et de la CDC du Pays Santon aux CDC voisines ne seraient pas concluantes. Burie préférerait se rapprocher de Cognac, Saint-Hilaire de Matha et Gémozac de Pons. Quant à Chaniers, malgré des relations plutôt courtoises entre Jean Rouger et Xavier de Roux, le conseil municipal reste sceptique quant à ce rapprochement.
Si le Pays de Saintonge Romane ne peut pas boucler son budget 2010, on risque d'aller vers sa liquidation pure et simple, à moins que les communes rurales ne désirent conserver entre elles un outil d'études et d'ingénierie bien commode. Nous en saurons plus lors de la réunion organisée vendredi 26 février à Saintes. Ce sera peut-être la réunion de la dernière chance.

Photo : L'époque où la Saintonge Romane allait bien ! Xavier de Roux est aux côtés d'Elisabeth Morin et de Jean Claude Beaulieu

Patois :
Vive le saintongeais libre !


Poitevin-Saintongeais : Le magazine Xaintonge interpelle Ségolène Royal
Ras le bol de ces "sauteriâts" de Poitiers qui veulent absolument faire croire que le patois poitevin est semblable au saintongeais. Différents selon les terroirs, ces patois sont avant tout des langues rurales, uniquement parlées, qu'on a répertoriées dans des dictionnaires pour ne pas les voir sombrer dans l'oubli. Un oubli qui les guette obligatoirement puisqu'elles ne sont plus utilisées et encore moins transmises de génération en génération. Alors que nous-mêmes avons appris le saintongeais "étant drôles" avec les villageois du coin, force est de reconnaître qu'il s'arrêtera "faute de combattants" et si nous n'avions pas Goulebenèze ou Birolut, il y a belle lurette que ce savoureux langage aurait disparu des chaumières.
Alors, de grâce, que les Poitevins abandonnent leur prétentieuse OPA, "j'hallons pas nous laisser faire"... Et s'ils veulent un face à face télévisé pour comparer le poitevin et le saintongeais, nous sommes prêts à les rencontrer !


Communiqué de Maryse Guédeau :
Stupéfaction en recevant le 5 février la lettre d'information de Ségolène Royal ! On y apprend que la Région Poitou-Charentes, « dans le cadre de sa politique de mise en valeur de son patrimoine linguistique », a organisé « un concours de rédaction en langue régionale poitevin-saintongeais » et a primé des textes aux titres de : "A boere ou a maenjhae", "un petit meû de moralitai !" ou encore "Vendàie-gllobe".
Le magazine Xaintonge se félicite que le Conseil Régional s'intéresse au patrimoine linguistique de la région, mais est très surpris que l'Assemblée Régionale fasse état d'une langue régionale "poitevin-saintongeais" dont l' appellation, largement rejetée, a été supprimée il y a 3 ans.
En effet, le 27 février 2007, le Ministère de la Culture a reconnu le Saintongeais en tant que Langue de France à part entière avec son domaine propre, différent du Poitevin, comme il l'a toujours été. Il a reconnu aussi, au même titre, et distinctement, la Langue poitevine bien autonome.
Cette décision a été saluée par toutes les communautés originaires de la région, tant poitevines que charentaises, que l'on pollue depuis quelques années avec une création nouvelle de langue dite "picto - saintongeaise", qui serait la langue la plus extraordinaire de France, mais qui n'a aucun locuteur et est totalement inconnue des lecteurs saintongeais.
Nous rappelons que le poitevin-saintongeais, « concept archi-faux », comme l'écrit Brigitte Arnaud dans l'Almanach perpétuel des Charentes, n'est qu'un outil récemment inventé au grand profit de ses créateurs.
En 2009, Ségolène Royal aurait fait la promotion du poitevin-saintongeais, curieusement réapparu au travers d'une manifestation organisée dans la ville même d'un des inventeurs de cette fameuse langue.
Nous avons alerté la Présidente de la Région lui demandant de clarifier cette situation, mais nous n'avons, à ce jour, pas reçu de réponse.
Pensant que Ségolène Royal n'aurait pas été informée que le Saintongeais et le Poitevin sont officiellement distincts, nous nous interrogeons sur les véritables motifs de cette résurgence du poitevin saintongeais, en contradiction avec la décision de 2007 du Ministère de la Culture.
L'entrée en campagne électorale pour les Régionales est-elle un facteur conjoncturel ? Mais dans quel but ? Et pour quel résultat ?
Xaintonge rappelle que la reconnaissance du Saintongeais, Langue de France, est une vieille revendication qui a abouti grâce à un Collectif pour la défense de l'identité saintongeaise, où se sont regroupés hommes et femmes de toutes tendances, de toutes opinions et de toutes confessions, soucieux de préserver la culture saintongeaise.
Et il rappelle qu'aucune politique, surtout culturelle, ne peut se faire contre les populations auxquelles elle s'adresse.
Souhaitant n'entrer dans aucune polémique, le magazine Xaintonge informe qu'il continue son action de soutien à la langue saintongeaise, qu'on appelle plus communément le Patois Charentais ; elle est la 76e langue de France et son respect est inscrit dans la Constitution.
A cet effet, il lance un appel à tous ceux et celles qui, ouillés comme lui de ces agressions soubrantes tout autant qu'inconvenantes, veulent le rejoindre pour que soit reconnue une bonne fois pour toutes, et par tous, y compris les acteurs politiques de la Région Poitou-Charentes, la spécificité saintongeaise, laquelle se traduit par pas moins de huit siècles d'existence linguistique avérée.

Modem : ils quittent le navire ?


Dans le communiqué qui suit, des membres du Modem de la Région Poitou Charentes expliquent pourquoi ils ont décidé de rejoindre Ségolène Royal au premier tour

" Nous sommes inquiets pour la capacité de notre mouvement, aujourd'hui, à entendre les citoyens, leurs besoins, et à respecter les électeurs. Parce que nous assistons à des dysfonctionnements et une pagaille interne qui ne sont plus un secret, dépassant largement le cadre régional et dont la presse locale aussi bien que nationale se fait maintenant l'écho. Parce que la liste est longue des régions ou départements aux péripéties semblables aux nôtres : dissensions, démissions de nombreux cadres, mises en congé, exclusions ou suspensions tapageuses, vraies ou fausses, annoncées aux intéressé(e)s par voie de presse ou de blogs ! Passons sur l'intoxication honteuse répandue sur certains blogs et autres usages d'Internet qui relèvent plus de l'agitation du poisson dans son bocal que de l'action politique ! Parce que tout cela révèle un exercice de la démocratie qui ne va plus : non respect des votes locaux sous couvert de procédures nationales devenues illisibles, décisions arbitraires qui ne respectent précisément pas les règles brandies, "peoplelisation" des candidatures, alliances nationales ou locales de dernière minute, il est vrai discrètes, mais peu compréhensibles lorsqu'on revendique et affiche une stratégie de listes autonomes avec votes démocratiques à l'appui. Nous avons choisi, en toute lucidité et majoritairement au Conseil Départemental de Charente-Maritime d'accepter la proposition de Ségolène Royal de participer dès le premier tour à un large rassemblement autour des propositions qui nous unissent. En 2007, François Bayrou a réuni 19_% des électeurs sur son nom et autour de propositions concrètes. "L'autrement" qu'il incarnait alors, reste aujourd'hui à construire et durablement ".

Évelyne Delaunay, vice-présidente du Modem 17, maire adjointe à Chenac St Seurin d'Uzet, déléguée à la Communauté d'Agglomération Royan Atlantique et présidente de Sivos - Bernadette Mathiot, vice-présidente du Modem 17, conseillère municipale de St Médard-d'Aunis et communautaire de Plaine d'Aunis, membre élue du Bureau du Pays d'Aunis - Michel Charrier, vice-président du Modem 17, délégué départemental Cap 21 (Charente-Maritime) - Marie Viaud, adhérente Modem 17, conseillère départementale et nationale, ex-candidate aux régionales 2010 - Jean-Claude Frelin, Royan - Gérard Marcadier, conseiller départemental, responsable de circonscription - Bernadette Barbé-Lys, conseillère départementale - Elodie Bel, Rochefort - Thierry Chennevière, conseiller départemental, membre du bureau départemental - Roberte Charrier, conseillère départementale - Geneviève Savin-Mollard, conseillère départementale - Monique Lomazzi, conseillère départementale, responsable de circonscription - Geneviève Lafont (St Nazaire sur Charente) - Georges Lafont - Miguel Lys, Rochefort - Robert Paul - Eileen Isnard, conseillère départementale, maire-adjointe à Saujon, conseillère communautaire à l'Agglomération Royan Atlantique - Olivier Delaunay, membre du bureau des jeunes démocrates Charente-Maritime - Jean-François Bouyssou, (Marçay, Vienne) - Marion Bel, adhérente Rochefort - Éric Pinet - Francis Loze, conseiller départemental - Roselyne Fouladou, cadre retraitée du Ministère de la Défense - Marc Benureau - Luc Saunil, membre de CAP 21 Charente-Maritime - ylvette Rimbaud, vice-présidente du Modem 79, conseillère municipale à Niort - Jean-Michel Sapin - Jean-Gabriel Watreloo - Bernard Martinage - Georges Gourmelon, membre du bureau régional, conseiller départemental - Nicole Terramorsi, conseillère départementale - Jean René, conseiller départemental Morgan Le Bot, Saint Sulpice d'Arnoult - Didier Lesquelen, membre du conseil départemental, du bureau départemental, de la commission de conciliation et médiateur du Modem 17 - Morgan Le Bot, Saint Sulpice d'Arnoult.

L'info en plus

• Alexis Blanc est bien suspendu de l'ensemble de ses fonctions au Mouvement Démocrate

Le Comité de Conciliation et de Contrôle rappelle qu'il a procédé à la suspension immédiate, à titre conservatoire, de Monsieur Alexis Blanc lors de sa séance du 16 janvier. Le Comité de Conciliation et de Contrôle précise que depuis cette décision, Alexis Blanc ne peut plus se prévaloir de son appartenance et d'une quelconque fonction au Mouvement Démocrate. Par ailleurs, à la demande du CCC, le bureau exécutif national du Mouvement Démocrate, lors de sa séance du 2 février, a prononcé la dissolution immédiate des instances départementales du mouvement départemental de Charente-Maritime. Le mouvement départemental de Charente-Maritime est désormais placé sous tutelle du siège national et sous l'administration provisoire de Jérôme Sourisseau, référent régional, en liaison avec Elisabeth Delorme, déléguée départementale.

Fiscalité du pineau des Charentes


Daniel Laurent, sénateur, a interrogé récemment le Ministre du Budget sur la fiscalité des vins de liqueur soumis à appellation d'origine contrôlée, AOC

« En France, les produits issus de la vigne sont soumis à une fiscalité variable selon leur mode d'élaboration. Les produits dits intermédiaires, comme le Pineau des Charentes, le Floc de Gascogne, le Macvin du Jura, sans oublier le Pommeau de Normandie sont soumis à une fiscalité différenciée.
En revanche, les produits industriels concurrents sur ce marché des apéritifs, élaborés sans contraintes d'origine ou de production, ont su faire évoluer la fiscalité en leur faveur, en modifiant leur procédé technique, ce qui est impossible pour le pineau. Depuis 2003, certains d'entre eux sont taxés comme un vin, soit soixante-trois fois moins que le pineau. Le résultat est que, depuis trois ans, les ventes totales de Pineau ont baissé de plus de 15 %.
La loi de financement de la sécurité sociale de 2009 a mis en œuvre un principe d'indexation systématique des produits soumis à accises, contre lequel je me suis élevé avec de nombreux collègues, mais en vain.
La seule hausse pour 2010 des droits d'accises sur les produits intermédiaires équivaut au double de la taxation totale de ces apéritifs concurrents. Vous comprenez dès lors l'ire de nos viticulteurs_! En 2004, lorsque Dominique Bussereau était secrétaire au budget et à la réforme budgétaire, la profession avait réussi à obtenir des aides annuelles aux vins de liqueur, preuve que la demande de la profession est légitime. Depuis, nous n'avons plus avancé. Nous sommes en train de perdre toute crédibilité, et la profession s'exaspère. Une réunion générale qui s'est tenue le 15 janvier a rassemblé près de deux cents viticulteurs et négociants. Tous se sont élevés avec fermeté contre le niveau de la taxation frappant leur produit, aggravé par l'application de l'indexation.
À l'unanimité, ils ont décidé, dans un premier temps, de reprendre le mouvement collectif de paiement partiel des droits, suspendu en 2004. Ainsi, les opérateurs régleront aux douanes les 45 euros correspondant au minimum communautaire de taxation des produits intermédiaires, et le solde des sommes dues sera déposé auprès de la Confédération nationale des producteurs de vins et de liqueurs ».

Réponse du Gouvernement :

« La structure de la fiscalité des boissons alcooliques issues de la vigne repose en effet sur une différence de taxation selon que l'alcool provient de la fermentation ou qu'il a été obtenu par distillation. Les boissons contenant de l'alcool provenant à la fois de la fermentation et de la distillation sont qualifiées de "produits intermédiaires". Les produits tels que le Floc de Gascogne ou le Pineau des Charentes, élaborés par mutage de moûts à l'alcool distillé - provenant respectivement de l'Armagnac ou du Cognac - et titrant environ 18 degrés sont contraints à des processus précis de fabrication découlant de traditions anciennes et formalisés par un cahier des charges fondant leur appellation d'origine. Ils répondent à la définition fiscale des produits intermédiaires et sont taxés à 223, 29 euros par hectolitre.

Certains produits industriels, non tenus aux exigences spécifiques des appellations d'origine, ont vu leur processus de fabrication modifié. Cette astuce leur a permis de bénéficier d'une fiscalité moins élevée. Il s'agit de boissons fermentées dont le taux d'alcool est augmenté par concentration partielle par le froid ou par d'autres procédés techniques qui provoquent la concentration de l'alcool par élimination de l'eau.

Ces boissons conservent toutes les qualités organoleptiques des produits fermentés de base, mais, titrant moins de 15 degrés et ne faisant pas l'objet d'un ajout d'alcool distillé, elles sont fiscalement assimilées à des vins et taxées seulement à 3, 55_euros par hectolitre. En l'état actuel de la réglementation communautaire, le classement fiscal de ces produits ne peut pas être remis en cause.
Conscient de la distorsion de concurrence provoquée par cette différence de classement fiscal, le Gouvernement a saisi la Commission européenne afin que la question soit abordée dans le cadre du comité des accises. Doit notamment être étudiée la possibilité d'assimiler les procédés de concentration de l'alcool à une distillation. Cela permettrait de réserver la fiscalité du vin aux seuls produits dont l'alcool provient exclusivement d'une fermentation et dont la teneur n'a pas été augmentée par des pratiques destinées à concentrer l'alcool.

Parallèlement à cette action, l'administration continue de privilégier le dialogue avec la profession, en particulier avec les producteurs de pineau des Charentes, dont les représentants ont été reçus le 6 janvier dernier à la Direction générale des douanes et droits indirects. Enfin, en ce qui concerne les effets de l'indexation des droits d'accises sur les prix à la consommation, il a été proposé aux représentants de la profession d'étudier la possibilité de plafonner l'impact monétaire de cette indexation sur les boissons les plus fortement taxées. Une telle évolution, si elle était souhaitée, nécessiterait cependant une adaptation de la loi, à l'issue d'une concertation interministérielle associant notamment les ministères en charge de l'agriculture, d'une part, et de la santé, d'autre part ».

Jeunesses hitlériennes, nazisme, dictature du prolétariat,
"Marie Louise" :
les langues dérapent...


Après le premier dérapage de Dominique Bussereau qui comparait des militants du Modem aux harkis, la valse des petites phrases continue. Quand la campagne prend de l'ampleur à défaut d'altitude, les attaques peuvent devenir blessantes. Les camps Royal et Bussereau s'affrontent pour la conquête du siège de Poitiers. Tous les coups sont permis.

La première affaire concerne le maire d'Angoulême qui découvre, à sa grande stupéfaction, que des photos de sa vie privée (mises sur Facebook à destination de ses proches) sont consultables librement. On peut être premier magistrat d'une grande ville et ignorer l'existence des hackers, ces petits malins qui entrent dans les systèmes informatiques pour y cueillir des informations personnelles. Selon toute apparence, il était dans leur ligne de mire puisqu'une "ligue" s'y est formée, baptisée « Lavaud, les Angoumoisins ne veulent plus de toi », accompagnée de commentaires et des fameux clichés. Voir ses souvenirs intimes exposés sur la toile, à la vue de tout le monde, peut effectivement déranger.

Courageux mais pas téméraire, le responsable de cette "publication" avance masqué, sous un pseudonyme, Faust Federel. Dans un long message, il explique ses motivations : « Certes, je me cache derrière un pseudonyme. Et ceci pour une seule et unique raison, par respect pour les gens de ma famille qui portent le même nom que moi et n'auraient pas les mêmes idées, mais aussi pour ne pas être "dérangé" sur mon vrai profil Facebook, tout simplement. Je parle de respect de la vie privée alors que je dévoile sur ce groupe des photos personnelles de Philippe Lavaud. Malheur ! Quel horrible personnage suis-je pour oser dire et faire cela ? C'est très simple, j'ai réglé mes paramètres de confidentialité avant de déposer des photos de moi sur Internet. Si, dans le pire des cas, quelqu'un devait avoir accès à ces photos et s'en servir de quelque manière que ce soit, et bien tant pis pour moi. J'étais entièrement conscient du risque. Une fois de plus, c'est le jeu ! Je m'en prends à un personnage public avec des éléments qui font partie du domaine public car Facebook n'a jamais été une garantie officielle. J'espère ne pas vous l'apprendre ! Aujourd'hui, je ne suis ni heureux, ni mécontent de la réaction qu'a eue le maire. Concernant ce groupe, malgré le souhait de certains, il ne sera pas fermé, ni par moi, ni encore moins par Facebook ! Ne rêvez pas mes loulous ! ».

Voilà qui en dit long sur la personnalité de cet inconnu et sans être profiler, il est évident que Facebook lui sert de planque. Il aime tirer les ficelles. Par ailleurs, le nombre de ses connections aurait été multiplié !

Le maire d'Angoulême a donc piqué une colère en voyant ses dernières vacances jetées en pâture sans son consentement. Ayant localisé des personnes apparentées au fameux groupe (Jeunes UMP), il a fustigé publiquement « une certaine jeunesse dorée », ajoutant : « Si nous étions pendant la Seconde guerre mondiale, elle ferait partie des jeunesses hitlériennes ». Excédé, voire à bout, il a eu ce qu'on appelle un sérieux écart de langage. La phrase est dure.

Les jeunes UMP concernés (qui ont quitté le groupe de Facebook quand les photos ont été publiées et dénoncé ces pratiques) ont aussitôt réagi en demandant des excuses publiques au maire. Lequel ne les a pas données. Bonjour l'ambiance ! On a même parlé de procès. Il est dommage que les jeux d'Intervilles n'aient pas lieu en hiver, sinon nous aurions des candidats "conditionnés" pour les prochaines rencontres. Les jeunes UMP ont demandé l'exclusion de Philippe Lavaud du PS (après celle de Frèche !). Pour l'instant, Martine Aubry se contente d'observer la situation. Morale de l'histoire : Pour conserver ta sérénité, Facebook avec précaution tu dois manipuler...


Les écarts de Jean-François Douard

Autre problème en Charente-Maritime, dans la ville de Jean-François Douard. Soutenant Dominique Bussereau, il a critiqué Ségolène Royal d'une façon maladroite lors d'une réunion à Lagord. Voilà ce qu'il a dit : « elle dirige la région de façon dictatoriale. C'est une dictature du prolétariat certes, mais c'est quand même une dictature. Je vous rappelle que le nazisme était aussi une dictature du prolétariat ».
Quelques jours plus tard, la presse s'est fait l'écho de cette diatribe qui comportait une nuance : Jean-François Douard, honorable médecin retraité, n'a jamais dit que Ségolène Royal dirigeait la Région à la manière nazie. Il a cité un régime qui a laissé de bien tristes souvenirs dans l'histoire et sa comparaison était "hasardeuse". Quoi qu'il en soit, se faire traiter de dictatrice n'a rien de "galant", surtout en période de Saint-Valentin.


Conscient que sa langue a fourché, Jean-François Douard déclare qu'il va écrire à Ségolène Royal pour s'expliquer. Il remarque que cette phrase lui a valu une belle photo dans Sud-Ouest. « C'est la première fois. Je ne suis pas sûr d'en avoir une aussi grande pour mon enterrement »...

Bref, nous traversons une zone des flèches empoisonnées. Pour l'instant, personne n'a encore trouvé le produit qui paralysera l'adversaire !
Certains électeurs aimeraient bien entendre parler de projets, d'initiatives et de programmes. Sans doute ont-ils tort ! Médiatisées dans le moindre détail, les Régionales de Charente-Maritime sont entrées dans l'ère de « la politique réalité » avec leurs scènes d'amour et de désamour. Heureusement que Loanna n'est pas candidate. Connus sur l'échiquier national, Ségolène Royal et Dominique Bussereau focalisent la presse qui les suit attentivement. Ils doivent provoquer l'événement et quand il ne vient pas d'eux, leur entourage s'en charge !

Photo 1 : Quand Jean-Pierre Raffarin était président de la Région Poitou Charentes

Photo 2 : Ségolène Royal à Poitiers à l'occasion d'une cérémonie des vœux

Photo 3 : Ségolène Royal à Montendre en Charente-Maritime avec Michel Lachaize (Archiac), Jean François Fountaine, Gilles Clavel (Jonzac).

Photos d'archives Nicole Bertin

Jean-François Douard,
maire de Lagord :
Je vais écrire à Ségolène Royal


« Aujourd'hui, on ne peut plus rien dire. Tout le monde doit être gentil » constate Jean-François Douard. Classé divers droite, le conseiller général de Lagord est un homme généralement discret : s'il fait la une de la presse, c'est qu'il n'a pas suffisamment tourné sa langue dans sa bouche.
La réunion de soutien à Dominique Bussereau avait lieu jeudi dernier. La fameuse déclaration, rapportée lundi, a fait couler de l'encre. « J'ai voulu parler de la façon dont Ségolène Royal dirige la Région car je n'ai pas oublié le départ de son premier vice-président, Jean-François Fountaine, voici quelques années. Par contre, je n'ai jamais dit qu'elle était nazie, comme personne n'a jamais déclaré que Mitterrand appartenait à l'extrême droite parce qu'il fréquentait René Bousquet. Au sujet du nazisme et de la dictature du prolétariat, j'ai seulement rappelé que le départ de ce mouvement allemand se situait à gauche avec la fusion du Parti National et du Parti Socialiste, d'où le Parti National Socialiste. Je m'aperçois que beaucoup ont oublié cette partie de l'histoire pourtant récente du passé européen ».
Désolé de la tournure des événements, il va écrire à Ségolène Royal qui a qualifié de « regrettable » son dérapage verbal.


Plus généralement, Jean-François Douard déplore le ton pris par cette campagne où les petites phrases font le bonheur des journaux « telles que les Marie Louise de Dominique Bussereau, expression utilisée par les Socialistes pour désigner ses jeunes recrues ».
Pendant ce temps-là, les sujets importants (dont Heuliez et ses difficultés financières) sont partiellement occultés. Et de conclure : « Je ne suis pas encarté et pour reprendre une expression, si je veux voir mon avenir, je suis obligé de me retourner. Je ne crains pas les représailles. Et puis, comme dit Dominique Bussereau, je suis d'une autre époque ! J'aurais mieux fait de parler du réchauffement climatique ».
Il espère que cette histoire se calmera rapidement, lui qui n'a jamais fait de vagues...

Angoulême :
« Les jeunes UMP charentais n'ont pas joué les James Bond dans le bureau du maire »


Le maire d'Angoulême, Philippe Lavaud, n'ayant pas présenté d'excuses aux Jeunes UMP, ces derniers envisagent de l'interpeller directement durant une réunion. « Dans un premier temps, nous avons rencontré sa directrice de cabinet qui a expliqué que le maire avait fait mention à une pièce de Brecht en évoquant les jeunesses hitlériennes. Par ailleurs, il avait demandé au journaliste de ne pas rapporter ses propos. Ce dernier ne l'a pas écouté, semble-t-il » explique Martin Aurenche, du bureau parisien des Jeunes Pop. Et d'ajouter « aux dernières nouvelles, le maire nous aurait simplement assimilés aux jeunesses hitlériennes ». La situation reste tendue car les intéressés n'entendent pas être ainsi traités : « ça dépasse les bornes » disent-ils. « Quand les photos ont commencé à circuler sur Facebook, Xavier Bonnefont, secrétaire départemental UMP, a condamné les pratiques du groupe de Faust Federel. Philippe Lavaud connaissait sa position quand il nous a attaqués ».

Pour Morgan Berger, responsable des Jeunes Pop. de Charente, cette affaire ne finira pas devant la justice : « nous attendons seulement les excuses publiques ou par téléphone de Philippe Lavaud. Ses propos sont inadmissibles. J'ai lu que l'une des photos avait été prise directement sur son portable. Vous imaginez les Jeunes Pop. s'introduire dans l'hôtel de ville pour y jouer les James Bond et voler des images » déclare-t-il. Et de conclure : « cette histoire est négative pour les élections régionales, c'est pourquoi il est grand temps de la clore. Cependant, nous restons sur nos positions. On ne peut dire tout et n'importe quoi à notre sujet ».

Régionales Poitou-Charentes :
La communiste Michèle Carmouse claque la porte


« Les propositions du Front de Gauche étaient inacceptables »

Faute d'accord avec le Front de Gauche, le Parti Communiste de Charente-Maritime (contrairement à ceux de la Vienne, des Deux Sèvres et de la Charente) se retire de la course. Il ne participera pas aux Régionales et Michèle Carmouse, vice-présidente de Ségolène Royal, ne siégera plus à Poitiers. « La stratégie de la direction nationale est suicidaire car ses alliés ne se situent qu'à l'extrême gauche » explique-t-elle. Dans le département des mouettes, le PC ne veut pas sefaire manger tout cru par les amis de Jean-Luc Mélenchon. Elle répond à nos questions.



Michèle Carmouse, vous avez donc renoncé à vous présenter aux élections régionales ?

En effet, la direction du Parti communiste de Charente Maritime a décidé de ne pas présenter de liste car elle s'est retrouvée prise au piège.
Il est évident que les Communistes ne pouvaient pas rejoindre Ségolène Royal à partir du moment où elle accueillait des membres du Modem.
Le Modem est à droite et les choses auraient alors été compliquées. Les électeurs qui nous soutiennent n'auraient pas compris notre attitude.
Vous auriez pu rejoindre le Front de Gauche de Jean Luc Mélenchon_?
Nous avons passé beaucoup de temps à essayer de monter une liste avec les membres du Front de Gauche et voir ce que nous pouvions faire. Malheureusement, nous n'avons pas abouti. À chaque fois, ils sont revenus sur les accords conclus et en rajoutaient. Leurs exigences étaient impossibles. En effet, ils ne voulaient pas d'union au second tour avec Ségolène Royal si sa liste comprenait des membres du Modem, des personnes de droite ou issues du Modem. Par ailleurs, dans le cas où nous aurions dépassé 10%, ils souhaitaient se maintenir au second tour. Moi qui me suis toujours battue contre la droite, j'étais favorable à une fusion. Une triangulaire aurait fait perdre la gauche.

Est-ce à dire que vous baissez les bras ?

Non, nous ne baissons pas les bras. Nous continuons à nous battre politiquement au contraire. Ne pas se présenter est une décision majeure. Il faut savoir également que le Front de Gauche entendait faire payer toute la campagne par le Parti communiste, évoquant des accords nationaux. Pour être remboursé, il faut obtenir au moins 5_% des suffrages. Si notre score avait été inférieur, nous risquions de nous retrouver dans une situation difficile...
Les électeurs ne sont-ils pas perdus avec tous les partis de gauche_ actuels ?
Les gens attendaient l'union à gauche avec un grand rassemblement qui n'a pas pu se faire. Je le regrette vivement. Le NPA d'Olivier Besancenot a été intransigeant avec nous. Avant même que l'élection ait lieu, il était déjà question du second tour. Ce n'était pas réaliste.

Vous allez quitter la vice-présidence de la Région avec un pincement de cœur...

C'est triste parce qu'il y avait encore des choses à faire. Les grands chantiers se terminent en avril. Il va me manquer un mois_! A ceux qui disent que je vais perdre mes indemnités, je rappelle qu'elles étaient reversées au Parti Communiste qui remboursait mes frais. Avec ce système, on est libre. Désormais, je vais pouvoir me consacrer pleinement à la vie municipale saintaise.

Que voterez-vous le 14 mars ?

Nous allons réfléchir, notre parti combat la Droite de longue date. Je ne serai pas abstentionniste car je suis contre l'abstention. Chacun agira en son âme et conscience.
Ces Régionales mettent en exergue des ambitions personnelles, comme celle d'Alexis Blanc qui a quitté le Modem pour rejoindre Ségolène Royal. Elle-même se projette dans la Présidentielle, tout comme Jean Luc Mélenchon avec le Front de Gauche. Il a besoin d'avoir une unité et un grand parti à gauche pour se présenter en avril 2012.


Photo 1 : Michèle Carmouse avec les Saintais, Christian Couillard (Verts), Margarita Sola (PS) et Philippe Callaud (MRG)

Photo 2 : Michèle Carmouse à la Région à l'époque où Jean François Fountaine en était vice président.

Jean-Charles Chapuzet, Françoise Barbin Lécrevisse et Olivier Rey dans le top one !


Les Gourmand World Cookbook Awards, qui se sont déroulés à Paris le 11 février dernier, ont récompensé "des auteurs de chez nous" à qui nous adressons nos félicitations. Le livre que le jonzacais Jean Charles Chapuzet a consacré à la grande maison Chapoutier (l'une des plus connues de la Vallée du Rhône) a obtenu le premier prix de sa catégorie "France et étranger" (collection Minerva). Il sera traduit en anglais, chinois et japonais. Après les Cahors et Bordeaux, cette région riche en grands crus lui a porté bonheur.


Le second ouvrage, "Cognac et cuisine d'aujourd'hui", écrit par Françoise Barbin Lécrevisse (en collaboration avec le sommelier Olivier Rey) est arrivé, lui aussi, en première place de sa catégorie France 2009 et en seconde place à l'international 2010. Une bonne nouvelle qui le situe parmi les meilleurs livres de cuisine mondiaux pour les accords mets/vins (les noms des producteurs locaux, pineau, cognac, vins de pays, sont mentionnés). D'ores et déjà, il figure dans l'édition 2010 du Gourmand Yearbook.

Bravo pour ces distinctions qui démontrent le talent de nos écrivains du terroir. Nous ne doutons pas que François Julien Labruyère, directeur des éditions du Croîf Vif, organisera une petite fête pour saluer l'événement !

Photo 1 : Jean-Charles Chapuzet et Michel Chapoutier

Photo 2 : Le livre de Françoise Barbin Lécrevisse

L'Assocition Patrimoine et Culture en Saintonge sélectionnée par la Fondation Carla Bruni


Anne-Marie Molinié et Jacques Baclet, responsables de l'association Patrimoine et Culture en Saintonge, sont aux anges. Le dossier qu'ils ont envoyé à la fondation Carla Bruni à l'automne dernier a été sélectionné.


« Ainsi, nous pourrons continuer nos actions en direction des jeunes qui souhaitent découvrir le piano, le clavecin ou l'orgue » souligne Anne-Marie Molinié.
Elle détaille le projet : « L'objectif de la Fondation est de valoriser un patrimoine oublié. Nous avons tout de suite pensé aux orgues. Avec François, nous avons effectué un recensement de cet instrument en Charente-Maritime. En comptant plus de cinquante, le département est l'un des plus riches ! Depuis de nombreuses années, nous aidons l'organiste Cédric Burgelin dans l'organisation de ses concerts. Parallèlement, il intervient régulièrement dans les établissements scolaires. Grâce à l'appui de la Fondation, nous allons poursuivre cette initiation auprès des élèves du primaire, du collège, voire du lycée ».


Le dossier a été adopté à l'unanimité par le comité de lecture et une enveloppe "assez conséquente" sera attribuée aux intéressés. Pour l'instant, on ignore quand aura lieu la remise officielle de l'aide : « des membres de la fondation Carla Bruni, qui travaillent sous l'égide de la Fondation de France, doivent participer à l'une de nos interventions. Ils verront notre organisation et cerneront nos besoins. Jusqu'à présent, nous avons travaillé sans soutien financier, à l'exception de Jonzac » explique la responsable.

Son souhait, vous l'avez compris, serait la venue en personne de la charmante épouse du Président. Pourquoi pas ? En tout cas, cette sélection est une bonne nouvelle qui distingue, et l'association, et Cédric Burgelin, un musicien au superbe talent.


Photos 1 et 2 : Cédric Burgelin est organiste à la cathédrale Saint Pierre de Saintes et à Jonzac. Il se produit régulièrement en concert et assure des initiations musicales en milieu scolaire.

Photo 3 : Anne-Marie Molinié et François Baclet ont créé l'association Patrimoine et Culture en Saintonge.

mardi 16 février 2010

Olivier François et Éric Chauvet, meilleurs ouvriers de France


Éric Chauvet et Olivier François, tous deux employés chez Taransaud, la célèbre tonnellerie de Cognac, portent désormais le titre honorable de Meilleurs Ouvriers de France. En effet, ils ont participé à ce concours qui sélectionne les candidats les plus habiles dans la réalisation d'un "sujet", à effectuer sur une durée de deux ans.


Lors de cette édition, Ils étaient une trentaine à tenter leur chance, dont six venaient de la région. Il s'agissait de créer une barrique en forme d'œuf (baptisée "ove"), d'une capacité de 300 litres. Tels des artistes du bois, Éric et François se sont mis à l'œuvre avec patience et minutie. Ils ont même pris des cours de sculpture afin d'orner le devant du support. L'un a rendu hommage au chêne, l'autre au raisin. « Nos créations ont demandé 600 heures de travail » soulignent-ils.

Quand le jury s'est réussi, on imagine facilement leur émotion, d'autant qu'ils ont obtenu la plus belle des reconnaissances professionnelles. « Chez Taransaud, nous sommes huit à être Meilleurs Ouvriers de France » disent-ils avec une pensée émue pour Denis Courteaux, aujourd'hui disparu. Les oves sont actuellement exposés au Domaine Geffard, à Verrières.
Félicitations à Éric et François, et bonne chance aux autres concurrents car un nouveau concours est ouvert !

Photo : Pièces uniques, les oves sont en chêne avec appliques en laiton, bronze et sculpture sur bois. Poids : entre 200 et 300 kg. Ces œuvres sont présentées au domaine Geffard, à Verrières en Charente (non loin de Saint Fort sur le Né). Produisant d'excellents pineaux, cognacs et vins de pays, la propriété propose également des chambres d'hôtes.
Âgés respectivement de 39 et 36 ans, Éric Chauvet de Cierzac et Olivier François de Germignac ont obtenu une reconnaissance professionnelle méritée.

Saintes : Affluence au Village des Métiers


La quatorzième édition du Village des Métiers des Maisons Familiales et Rurales s'est tenue les 5 et 6 février derniers. L'inauguration a eu lieu en présence de Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports et président du Conseil Général.


Une MFR, c'est d'abord une association de familles et de professionnels prenant en compte les besoins diversifiés du monde rural et œuvrant au service des jeunes en formation.
La première MFR a été créée en 1937 dans le Lot et Garonne. Présentes en Charente-Maritime depuis 1950, notre département compte sept Maisons Familiales dont Chevanceaux et Cravans pour la Haute Saintonge, un Institut Rural à St Genis de Saintonge. Un Centre de formation et de promotion, une Fédération Départementale. 148 salariés assurent la formation de plus 1000 jeunes et de 900 adultes.



Plus de 150 bénévoles sont engagés et œuvrent dans les conseils d'administration.
Ces établissements de formation dépendent du Ministère de l'Agriculture et dispensent une formation par alternance. Elle apporte une complémentarité entre les formateurs que sont les parents, les maîtres de stage et les moniteurs. La confrontation avec des adultes est à la fois source d'apprentissage et d'épanouissement.
Dans leurs discours, Claude Pillet, président départemental, et Jean-Michel Lumineau, président de la Fédération Régionale, se félicitaient de l'augmentation des effectifs des MFR, mais rappelaient surtout les difficultés qu'ils rencontrent auprès de la DRAF pour l'ouverture d'une classe de 1ère bac pro en travaux paysagers à Cravans et l'ouverture d'une classe de BTS en service d'espace rural à l'Ireo de St Genis de Saintonge.

Dans sa réponse, Dominique Bussereau s'attachait à souligner tout l'intérêt d'une formation par alternance qui permet d'être dans la réalité du métier dès l'issue de la formation. Les villes, continuait-il, devraient s'inspirer des MFR dont l'enseignement conduit à des métiers d'avenir liés à l'environnement et même à la forêt (en allusion à la MFR de Chevanceaux), mais aussi de traditions liées aux métiers de services à la personne. En conclusion, il s'engageait à ne jamais lésiner sur la formation, ce qui ne peut être que de bonne augure pour les ouvertures de classes évoquées.

DRAF : Direction Régionale de l'Agriculture et de la Forêt.
Site à consulter : www.fd17.mfr.fr/


Photos 1 et 2 : L'inauguration vendredi

Photo 3 : Jean-Michel Lumineau, président de la Fédération Régionale des MFR, demande à Dominique Bussereau d'intervenir auprès de la DRAF pour obtenir les ouvertures de classe de Cravans et St Genis.



La Charente Maritime signe une convention avec la Safer


Vendredi dernier, Dominique Bussereau, président du Conseil général, a signé à Saintes une convention avec Patrice Coutin, président de la SAFER régionale, en charge de l'aménagement et du développement de l'espace rural. Ce document, « aboutissement d'un long travail », va permettre au Département d'effectuer les acquisitions foncières destinées aux aménagements routiers (autoroute), portuaires ou aéroportuaires (Rochefort).

Les acquisitions doivent être menées avec circonspection et sans porter atteinte aux bonnes terres agricoles ou forestières exploitables. Daniel Laurent a expliqué qu'en ce qui concerne le schéma routier départemental, pour lequel une dizaine de réunions préliminaires ont eu lieu, on serait contraints de construire les routes en tenant compte des itinéraires, de l'environnement et de la biodiversité. S'il n'y a pas de problème pour les champs photovoltaïques (on trouve beaucoup de terres inexploitables pour l'agriculture), il y aura davantage de complexité à résoudre intelligemment le tracé des routes.

Il peut être nécessaire, au travers de la SAFER, d'user du droit de préemption, ce que le Département essaiera de limiter autant que possible.
La SAFER a souligné, pour sa part, que les accords amiables représentent à ce jour 85 % des surfaces acquises. Elle dispose de plus de 3000 hectares de réserves foncières.




Photos 1 et 2 : Participaient à cette rencontre, Dominique Bussereau, Daniel Laurent, Jacky Quesson, Bernard Louis Joseph, Patrice Coutin, Elisabeth Bailly, Stéphane Marco, François Avrard, etc. La Safer mène des actions foncières, participe à l'installation des agriculteurs, aide les collectivités au développement des ZAC, participe au développement durable et équilibré de l'espace rural.

Photo 3 : La Safer a déjà l'expérience de ces conventions en Poitou Charentes et Vendée. Grâce aux réserves constituées, des échanges peuvent être réalisés. Outre les grands axes, le Département va travailler autour de Barzan et de la Trézence. L'objectif est de concilier les infrastructures, nécessaires au développement du territoire, sans handicaper les agriculteurs.

Xavier de Roux, président de la Saintonge Romane :
« Si le Pays venait à disparaître, une quinzaine d'emplois seraient supprimés »


Cette année, Dominique Bussereau, président du Conseil Général, a annoncé une diminution plus que significative des subventions aux Communautés de Communes, Communautés d'Agglomération et Pays. Amputées de sommes qui étaient déjà programmées, les équipes font ce qu'elles peuvent pour équilibrer leurs comptes, mais elles doivent effectuer de nombreuses tailles rases. Les CDC ont un avantage, elles prélèvent l'impôt. Tous les pays ne le font pas. Dans la région, comment réagit la Saintonge Romane par exemple ? C'est la question que nous avons posée à son président, Xavier de Roux.


Le président du Conseil Général a annoncé que toutes les aides aux structures intercommunales seraient réduites en 2010. Comment la Saintonge Romane va-t-elle boucler son budget ?

Tous les Pays de Charente-Maritime étaient effectivement financés par le Conseil général qui contrebalançait ainsi l'influence de la Région et ses contrats de territoires sur la politique territoriale. Les Pays, tels qu'on les connaît, créés par les lois Voynet, Pasqua et Chevènement, sont sans doute en voie de disparition. Si la Charente-Maritime a mené clairement une politique de pays, de nombreux départements n'en ont pas fait autant. Dans la simplification du millefeuille territorial, il y a tout lieu à penser que les Pays, en tant qu'échelons de décentralisation, seront supprimés. Dominique Bussereau ne fait que précéder de peu un mouvement qui va être national. Dans ce contexte, il est difficile de faire un budget, d'autant que les actions du Pays reposent sur l'existence de chargés de mission. Il faut maintenant faire un choix dans les missions à mener pour le compte et dans l'intérêt des communes. Si le Pays de Saintonge Romane venait à disparaître, une quinzaine d'emplois seraient supprimés.

Si la Saintonge Romane venait à disparaître, la Communauté de Communes du Pays Santon reprendrait-elle ses compétences ?

Le Pays de Saintonge Romane est un syndicat mixte qui rassemble cinq communautés de communes et englobe le bassin d'emploi de Saintes. Certaines missions vont continuer. Il faut cependant faire une distinction entre le Pays proprement dit et le Syndicat mixte qui est une création des Communautés de Communes. Ce Syndicat mixte conduit des actions pour le compte des CDC. C'est d'abord l'élaboration du SCOT qui doit durer au moins deux ans. C'est l'informatisation géographique des cadastres communaux et des plans locaux d'urbanisme qui n'est pas encore achevée. C'est en matière agricole le programme Leader, l'aide à la création de circuits courts entre producteurs et consommateurs dans l'élaboration de produits de qualité. Dans ce domaine, nous en avons pour un certain temps. Ce sont des actions en direction des énergies nouvelles et renouvelables, c'est-à-dire l'exécution du Grenelle de l'Environnement. C'est également l'animation du territoire en matière touristique et culturelle. Il faudra bien que ces politiques soient menées, soit en maintenant le Syndicat mixte, soit en créant une grande Communauté de Communes couvrant le bassin d'emploi de Saintes, ou encore la fameuse CDA. Il est évident qu'un certain nombre de politiques doivent être menées à cet échelon.

Comment voyez-vous la nouvelle organisation du territoire ?

J'attends, comme beaucoup d'élus, les décisions du Parlement. Actuellement, nous sommes dans le brouillard total. Depuis 1981, on s'est lancé dans une décentralisation qui a finalement reconstitué, selon le profil des élus, de véritables féodalités ou des espaces neutres assez peu efficaces.
Quel que soit le choix, baronnie ou démocratie, le coût pour le contribuable est important, sans qu'on n'ait jamais mesuré l'efficacité politique et financière du système mis au point.
Depuis l'origine, j'ai toujours pensé que la carte administrative d'un Pays était une chose sérieuse qui reposait sur l'histoire, la tradition et la réalité, c'est-à-dire les bassins de l'emploi. Je trouve personnellement stupide de créer des CDC qui absorbent les compétences communales si on laisse exister des communes vidées de leurs pouvoirs, tout en chantant sur les toits la démocratie de proximité. Il faut réfléchir à une réorganisation rationnelle du territoire avec, effectivement, deux échelons territoriaux, la commune dont la taille reste à définir et qui doit tenir compte des réalités locales, et un échelon intermédiaire avec l'État qui pourrait être une nouvelle Région définie autrement.
Il est évident qu'à Saintes, nous sommes clairement en Aquitaine. Toutefois, si l'on ne veut rien toucher à ce qu'ont fait la Révolution Française et le Premier Empire, alors conservons la réalité comme elle est_! Les départements ont acquis une légitimité, les régions pas vraiment et s'il faut recréer une carte communale, refaisons-la_! Ce serait plus clair que de voler en douce les compétences des communes, de les vider de leur substance, et donc de leur existence, pour leur préférer les fameuses CDC. Si l'on estime que les CDC sont les communes de demain, disons-le clairement. Ayons un débat ouvert avec des mots simples car les citoyens finissent par ne rien comprendre aux subtilités des enjeux. Ils sont souvent liés au pouvoir alors qu'ils devraient être des enjeux de gestion, d'efficacité et de citoyenneté.

Où en est la future Communauté d'Agglomération de Saintes à laquelle Chaniers devrait appartenir ?

La CDA de Saintes doit se constituer dans la clarté. On peut parfaitement comprendre que le bassin d'emploi de Saintes se fédère pour répondre aux besoins des citoyens. Il faut les définir ainsi que les compétences que les communes souhaitent transférer. La gestion de la CDA devra s'organiser de façon démocratique puisque l'enjeu est aussi politique, sinon davantage, que celui d'un scrutin municipal.
Le problème de l'intercommunalité est simple : elle avance masquée. L'immense majorité des citoyens, qui ne sont pas mêlés à la vie politique locale, ignore à quel point on se sert de leur porte-monnaie. Durant la campagne des Régionales, espérons que ce sujet essentiel fera l'objet de propositions des différentes listes et pèsera finalement sur la loi que le Parlement doit voter.

Jonzac : Les impôts n'augmenteront pas en 2010


La grande nouvelle du dernier conseil municipal concerne la fiscalité locale. En effet, contrairement à d'autres collectivités - Saintes augmentera ses impôts fonciers de 17 % - Claude Belot a annoncé que les taux jonzacais ne devraient pas bouger en 2010. « Nous pouvons le faire » a-t-il précisé (yes, we can). Un geste qu'apprécieront les contribuables...



Vendredi soir, Claude Belot a renoué avec les bonnes vieilles habitudes en présidant le conseil municipal, aux côtés de Jean-Charles Chapuzet, secrétaire de séance. Il a retrouvé ce siège avec plaisir, "les vacances" qu'il a prises l'ayant écarté malgré lui de la vie locale et départementale. Certes, portable et internet favorisent la connection, mais occuper le terrain permet une meilleure approche. Le voici à nouveau aux commandes avec cette boulimie de projets qui le caractérise, signe d'une véritable ambition pour le territoire !

Tour d'horizon

• Immeuble rue des Mégisseries


Dans un état vétuste, la maison Giraud a failli disparaître pour laisser place à un parking. Consciente de l'intérêt que présente cette énorme bâtisse, la mairie a changé d'avis et l'a cédée à un investisseur. Il s'est engagé à y créer des appartements de standing, neuf au total. Les deux derniers lots seront vendus à la SCI des Mégisseries et à la SCI des Carmes pour les sommes de 12701 euros et 12984 euros. Les travaux en cours seront achevés fin 2011. Jack Ros et Gilles Clavel demandent des précisions. Claude Belot leur fournit, tout en rappelant « qu'avoir des acheteurs différents ne change pas grand-chose ». M. Roger, le principal acquéreur, a réalisé une opération de défiscalisation. En effet, restaurer des bâtiments anciens offre des avantages fiscaux importants. En dehors des grandes villes, la loi Malraux s'applique aux bourgades ayant un caractère patrimonial particulier. L'aménagement de la maison Giraud se fait d'ailleurs dans le cadre d'une charte, en partenariat avec l'architecte des Bâtiments de France.

• Rue de Champagnac



Cette rue médiévale n'est quasiment pas mise en valeur, malgré d'importants travaux (voirie) réalisés pour y attirer les touristes. Dans un premier temps (et ce n'était pas le but recherché), elle a séduit les taggeurs qui ont laissé moult signes sur ses murs. Sortir sa bombe (de peinture) quand la nuit étend son gris manteau peut se comprendre, mais qu'ils choisissent des supports neutres pour s'exprimer, le béton par exemple. Il est des lieux à respecter parce qu'ils s'inscrivent dans la mémoire de la ville !


Le conseil souhaite donc privilégier cette rue de Champagnac en y installant des échoppes. Ainsi, les visiteurs auront plaisir à découvrir créateurs et artisans d'art (dans l'esprit de Talmont). Plusieurs bâtiments seraient susceptibles d'être transformés en locaux. La mairie a décidé d'exercer son droit de préemption sur une parcelle (cadastrée section AI 206) moyennant la somme de 2500 euros.


• Stockage d'eau en centre-ville

Les carrières de la rue d'Alvy ainsi que l'ancienne piscine (le plongeoir) vont permettre de stocker les eaux pluviales de récupération (2500 m3 environ). Cette eau servira à arroser les espaces verts, la pelouse du stade, etc. Une participation du Feder peut être obtenue (112525 €) sur une dépense de 300.066 €.


• Travaux :

« C'est le moment de présenter des projets » lance Claude Belot avant de céder la parole à Pierre Jean Ravet. Plusieurs dossiers sont exposés : base de loisirs (entretien des berges, création d'une passerelle pour chevaux, d'un parcours petite enfance, aménagement du restaurant, extension du local pétanque, etc) ; cimetière (un columbarium où seront déposées les cendres des défunts) ; bords de la Seugne (troisième phase avec mise en valeur de la zone humide).

• Église et sarcophages :


En ce qui concerne la place de l'église où des tombes mérovingiennes ont été découvertes, le parvis sera refait prochainement en conjuguant les aspects fonctionnels (mur de soutènement, pavage de qualité) et historiques. Le projet, qui a été présenté récemment aux élus, fait l'unanimité.
Actuellement, l'objectif est de faciliter la vie paroissiale, tout en tenant compte du mobilier et des objets qui ont été trouvés dans les sépultures. Isabelle Quidet, la scénographe du Moulin de chez Bret, a été chargée d'étudier la question (dont fera partie l'éclairage de la façade de l'église) en partenariat avec la DRAC et l'ABF. Quand les travaux seront terminés, le stationnement sera interdit devant l'édifice religieux (contrairement au passé où l'on pouvait mettre son auto sous les tilleuls). Cet été, il n'y aura pas de fouilles puisqu'elles sont terminées. Nous attendons avec impatience la présentation des résultats par Léopold Maurel, archéologue. Au printemps, qui sait ?
Aux alentours, les restaurations de rues se poursuivront dans le même esprit, avec des matériaux identiques à la rue Saint Gervais. Seule contrainte, leur séchage est de trois semaines. Les habitants du quartier devront souffrir pour être beaux ! Les travaux seront suspendus pendant les vacances (juillet et août).
Claude Belot se félicite des restaurations entreprises dans Jonzac. Depuis six ans, la ville a changé de physionomie. Aux places du château, de la République, du Marché, de l'Église (sans compter la sacristie), du Temple, s'ajoutera bientôt l'espace des Carmes (Marthe Robert). Autrefois, Jonzac était une ville de tanneurs : en bordure de rivières, certaines maisons ont conservé des marques de cette activité. Ce patrimoine, situé dans les environs de la rue des Mégisseries, fera l'objet d'une attention particulière.

• Cinéma le Familia :

Deux mots sur ce cinéma qui bénéficie d'un confort et de technologies nouvelles qui le placent au niveau des grandes villes. Il est aussi agréable d'y regarder un film qu'à l'Atlantic Ciné de Saintes ! Un plus à souligner...

• Place des Carmes : Arrêtez le massacre !

Si les plans réalisés pour les quartiers du Marché et de l'église ont reçu un bon accueil, ceux proposés par Mme Blanchet pour la place Marthe Robert (Carmes) font grincer des dents. Réuni, l'ensemble du conseil municipal a émis de nombreuses critiques : « il faut arrêter le massacre, ce projet n'est pas mûr ». Bref, la copie de l'architecte est à revoir. Faire simple et élégant est une piste à creuser : une très belle fontaine (en faisant travailler des artistes dans le cadre d'un concours, pourquoi pas ?), une végétation agréable, quelques bancs, des éclairages judicieux...


• Cheminement piétonnier en centre-ville :

Tous les touristes vous le diront, c'est à pied qu'une ville se dévoile. Jonzac est une cité médiévale, son plan de circulation (compliqué) en atteste ! Parmi "les jeunes pousses" du conseil, Barbara Lachamp a été chargée d'étudier un cheminement qui sera proposé aux touristes et bien sûr, à ceux que la ville de Jonzac intéresse. Trois grands thèmes se dégagent naturellement : l'architecture, la Seugne et les énergies renouvelables.
L'un des parcours est le suivant : départ sur la place du 8 mai, emprunter les jardins de la Sagesse (près de la CDCHS), rejoindre la rue Sadi Carnot (pour communiquer, un garage reste à acheter), prendre la rue de Champagnac (non loin de la Maison de la Presse), arriver sur la place du château et descendre vers le chemin de ronde.



Les galeries noires, qui en sont la prolongation, seraient intéressantes à visiter, mais elles présentent un inconvénient. Des habitants les ayant annexées s'en servent souvent de débarras. Jouxtant les jardins, le "boyau", dont une partie reste municipale, semble appartenir aux privés ! La mairie est bien consciente que seul un consensus avec l'ensemble des propriétaires permettra d'ouvrir une promenade (guidée et contrôlée) en ces lieux du vieux Jonzac. Il en était déjà question lors d'une réunion en octobre 1997 ! L'itinéraire présenté par Barbara Lachamp est la première pierre de l'édifice. L'Office de Tourisme sera un plaisir de vous indiquer ce cheminement dans le détail.



Les maisons, le chemin de ronde, le sentier et les jardins sont tellement imbriqués qu'il est difficile de savoir ce qui est municipal et privé. Le sentier qui prolonge le chemin de ronde s'arrête brusquement, un habitant ayant installé une grille en fer forgé. Les galeries noires se situent plus loin.


Récemment, l'historien Marc Seguin a trouvé trace, dans des documents du XVIe, d'un vieux castel à Jonzac (en contrebas de l'actuel château). Ce mur pourrait être l'un des derniers vestiges de cette construction.
Porte taggée. Ne tombons pas dans le cliché des grincheux qui accablent les jeunes trop exubérants ! Toutefois, leur apprendre à respecter le patrimoine est une action à mener...


• Culture :

Prochainement, auront lieu "Prélude au Printemps" ainsi que le Big Fuzz. Le 20 mars, veille du printemps, Pierre Jacques Rambeaud accueillera treize groupes dont Parabellum, DJ Moule, Mass Histéria, Huncky Swingers, To Face, Cantharide. L'après-midi, les jeunes talents de la région se retrouveront à "El Trempolino". Le vainqueur des cinq groupes jouera le soir en première partie. Prix d'entrée 6 euros. La précédente édition a remporté un beau succès (527 entrées payantes). L'ensemble des bénévoles est à remercier.
Quels sont les budgets des deux manifestations ? 24000 € pour Prélude et 16500 pour le Big Fuzz (Le Conseil général a été sollicité à hauteur de 3120 €).

• Jonzac est une crème !

Depuis le temps qu'on en parle, la ligne de produits de beauté "Jonzac", faite à partir de l'eau thermale, sera commercialisée dans l'hexagone à partir de septembre (2000 points de vente). « Elle sera à côté d'Avène, Vittel, etc » souligne Claude Belot avec une évidente satisfaction. « Si ça marche, on passera à l'export ».
Un bâtiment, construit en face de la Maison de l'Énergie, sera réservé à cette activité supervisée par le Laboratoire Léa : « la ville n'allait pas se mettre marchande de crèmes. Ce n'est pas notre rôle, mais celui d'un professionnel » ajoute l'élu. La ville, en tout cas, y gagnera en notoriété et ma foi, le nom de "Jonzac" sonne plutôt bien. L'eau sera fournie gratuitement pendant deux ans, « ensuite, on verra ».
« Des emplois seront-ils créés ? » s'interroge Gilles Clavel. Dans un premier temps non, puisque la mise en tubes sera sous-traitée. Ce n'est donc pas là que les Saintongeais trouveront un job. Par contre, si la crème vient à monter, on peut imaginer de nouvelles perspectives...


• Thermes :

Avec ses 15000 curistes, elle est la douzième station française. « Et dire que nous avons commencé avec 186 patients en 1986. Depuis, nous avons gagné des parts de marché » glisse le maire. D'importants travaux ont été réalisés à la station thermale. Si le nombre de curistes augmente, il serait peut-être judicieux d'investir dans des studios thermaux...
• Halte-garderie :

La clientèle locale étant minoritaire, Claude Belot est perplexe : est-ce au contribuable jonzacais de payer le déficit ? Idem pour le centre de loisirs qui affiche des chiffres négatifs (100000 €). Les tarifs y sont attractifs, d'où la fréquentation extérieure. Gilles Clavel est favorable à la solidarité intercommunale. Puisque Jonzac a les moyens, elle peut faire preuve de compréhension.
• Classe découverte CM2 :

La classe de Mme Barrier va se promener en roulotte avec la chevalerie du Thouet du 31 mai au 4 juin. Coût 6017 euros pour 25 élèves. Participation de la ville à hauteur de 50 %. Les familles en difficulté seront aidées.

• Coup de chapeau à Jean-Claude Texier :

La Cour des Comptes a validé les comptes 2007 de la ville, sans observation. À cette époque, Jean Claude Texier, d'ailleurs expert comptable, était maire de Jonzac. « Il est très fort » s'exclament ses collègues. Les comptes du Sivom et de la CDCHS ont également été validés.
• Lotissement Plein Sud (Baie Saint Paul) :

Sa particularité réside en ses façades, toutes orientées au Sud. Sont ciblés les jeunes couples en primo accession. Au total, 51 lots seront proposés à la vente.

• Travaux rue Gambetta :

La première tranche, qui commencera le 15 mars, comprendra les murs de soutènement et les parapets du pont. Suivront les trottoirs.

• Résidences :

À la Résidence Daniel, deux bâtiments dangereux seront réhabilités. Pour Gilles Clavel, les rénovations concernant les résidences devraient tenir compte des énergies nouvelles. En effet, on s'aperçoit que les ménages les plus modestes dépensent des sommes astronomiques dans le chauffage électrique. Or, il existe de possibilités moins onéreuses. Suit un long échange entre majorité et opposition, chacun s'accordant sur la nécessité de réfléchir ensemble à l'avenir des bâtiments qui nécessitent une restauration. Récemment, la Résidence Philippe a connu des problèmes. En effet, certains locataires se sont retrouvés sans eau chaude, ni chauffage géothermique en pleine période de froid. Habitat 17 ne peut rester insensible au bien-être de ses occupants et à leur environnement, estime Monique Doucet.

• Le cadeau de Claude Belot


La ville n'ayant pas de dettes significatives (elle a transféré de nombreuses compétences à la CDCHS), Claude Belot veut marquer son retour par une action généreuse en période de crise : les taux de fiscalité n'augmenteront pas en 2010. Contrairement au Conseil général qui majorera ses impôts de 5,5 %, Jonzac ferait preuve de stabilité (tout comme la Région). Évidemment, la suppression de la taxe professionnelle fait planer des incertitudes, mais Jonzac a des réserves dont les "royalties" que lui verse le Casino.
Claude Belot estime qu'en se serrant la vis, on devrait y arriver : « Faire une pause en milieu de mandat est le moment idéal ». Son objectif est de laisser la ville dans une situation de faible endettement afin de ne pas "handicaper" les équipes futures. On peut effectivement faire appel à l'emprunt, pour l'investissement uniquement.
Le premier magistrat est prêt à ouvrir le débat d'orientation budgétaire quand il doit se rendre à une évidence : si l'opposition émet quelques remarques, la majorité ne rebondit pas sur son annonce. Serait-ce l'émotion (payer moins d'impôts est une bonne nouvelle) ou un soutien total au maire, d'où ce silence ?
En tout cas, et on l'a bien senti, Claude Belot aurait aimé développer le sujet. Sans doute nos conseillers sortiront-ils de leur réserve dans les semaines à venir. Entre-temps, ils auront la possibilité de s'exprimer lors des réunions qui jalonnent la campagne des Régionales...

• L'info en plus

Et Nicolas Belot ?

La candidature de Nicolas, le plus jeune fils de Claude Belot, aux élections régionales fait parler. Pour de nombreux observateurs, ce serait une façon de lui mettre le pied à l'étrier, en attendant les futures municipales. Comme l'écrivait Bernard Lévêque la semaine dernière, il est évident que le nom de Belot est suffisamment connu dans la région pour retenir l'attention. S'y ajoute un capital indéniable de "sympathie" puisque Nicolas a grandi à Jonzac. En poussant son fils dans les arcanes de la politique, Claude Belot cherche-t-il à assurer une succession directe plutôt que d'encourager un autre candidat, étranger à la " famille" ?
On sait que Jean-Charles Chapuzet, actuel maire adjoint, est intéressé par le mandat de maire qui lui ouvrirait les voies du Conseil général. Cette ambition a le mérite de clarté car il ne s'en est jamais caché. Il y a aussi d'autres candidats non déclarés, à droite comme à gauche, des attitudes tout à fait légitimes. Il faudra donc attendre et voir, tout en sachant qu'une élection n'est jamais gagnée d'avance.