jeudi 2 septembre 2010

Mort aux riches !


Alors que nos ténors politiques concourent pour l’élection du "plus beau du royaume 2012", la France se livre à son activité guerrière préférée, la traque aux riches. La Révolution a laissé de belles traces dans l’esprit tricolore et, à quelques jours de l’ouverture de la chasse, Liliane Bettencourt reste une cible privilégiée. Ô la belle perdrix que voilà ! Malgré ses 87 ans, elle a encore un joli coup d’aile !
Qu’a-t-elle donc fait, la malheureuse, pour être considérée comme un gibier courant dans les champs de blé ? Du blé, elle en a, effectivement, parce que sa société, l’Oréal, a fait fructifier ses avoirs. Elle est devenue « une grosse fortune ». Ce statut l’a aussitôt propulsée dans une catégorie qui déplaît au pays des droits de l’homme : avoir de l’argent.

Casquée et guindée, coiffure impeccable grâce à sa laque préférée, Liliane Bettencourt est l’archétype de l’ascension sociale : il faut donc la flinguer. Et avec elle, l’UMP si possible. Il n’est pas bon de montrer sa réussite. Montrer, c’est déjà s’exhiber. Ciel, c’est un pêché !

Alors qu’elle devrait savourer une retraite paisible, l’héritière de l’Oréal a attiré sur sa personne les foudres de deux femmes. Et pas n’importe lesquelles ! Sa fille ne supporte pas les courtisans qui la flattent (avoir voulu adopter François Marie Banier, quelle drôle d’idée… Sans doute parce qu’il le « valet » bien !) et l’éminente juge, Isabelle Prévost-Desprez.
Ô drame, ô désespoir, cette dernière, remontée, a fait fouiller son domicile de Neuilly et forcé trois coffres en son absence. Serions-nous en 1789 ou dans la Russie de 1917 ? Dans une lettre adressée aux médias nationaux, Liliane Bettencourt, qui ne s’attendait pas à cette perquisition, s’offusque de telles méthodes. De victime, elle devient suspecte, au même titre que ceux qui ont valsé avec les ors de son panier garni.

On achève bien les chevaux. Qui achèvera Liliane Bettencourt ?

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