dimanche 30 juin 2013

Ozilllac :
Henriette Nivet n'est plus


C’est avec tristesse que nous avons appris le décès d’Henriette, l’épouse de Pierre Nivet, emportée à l’âge de 84 ans par une brutale maladie. Cette femme aimable, généreuse et de bonne rencontre est partie rejoindre au paradis son mari mort en décembre 2011.

 Au nom de tous les siens, l’un de ses fils, Alain, lui a rendu hommage lors de ses obsèques célébrées à Jonzac la semaine dernière : « A l’heure où tous les jardins sont fleuris de roses multicolores, à l’heure ou éclosent les premières roses trémières, une rose non moins éclatante s’éteint : notre mère. De la rose, elle avait le teint, la fraîcheur, la délicatesse. Quand elle était petite fille, on l’appelait Yeyette, ce doux surnom avait un parfum de légèreté et de malice. Elle était née à Champmillon, petit village sur le bord de la Charente, chez ses grands-parents maternels. Elle y fera de nombreux séjours et gardera beaucoup de nostalgie de la vie paisible de cet endroit. Elle passe son enfance à Chantillac, choyée par ses parents et son frère Jean avec lequel elle gardera toujours une grande complicité, ainsi qu’avec ses cousins de Chevanceaux. Déjà sa vie, c’est sa famille. Ce devait être une petite fille très attentive qui observait tout ce qu’il se passait autour d’elle. Sa mémoire était vive et jusqu’à ses derniers jours, elle nous relatait les souvenirs de cette époque bénie pour elle. Yeyette savait tout de la vie de la campagne, de la terre, de ceux qui la travaillaient, les cultures, la vigne, l’élevage, les oiseaux, les fleurs des jardins et les fleurs des champs. Par son mariage, elle devient femme d’un médecin de campagne. Elle s’implique complètement dans cette vie haletante, vouée aux autres qu’elle accepte tout en élevant ses enfants. Elle devient une incomparable mère de famille, tendre et affectueuse. Il faut dire qu’elle a un véritable talent de maternité. Tenant un enfant dans ses bras, notre mère aurait pu servir de modèle à un peintre de la Renaissance. Elle n’avait pas son pareil pour bercer un enfant, le choyer, lui raconter une histoire. Elle s’est beaucoup donné à chacun de nous, ses enfants, pour nous éduquer et nous accompagner dans nos parcours jusqu’à nos vies d’hommes et de femmes. Elle deviendra une grand-mère pleine de charme, désireuse de transmettre son savoir de toutes les petites choses de la vie, mais la perte de son fils Jean-Louis, son Loulou, la rendra inconsolable. Malgré tout, elle affrontera avec beaucoup de courage et de clairvoyance la vieillesse, choyant notre père et se donnant beaucoup aux autres et notamment à la vie de la communauté religieuse. Elle a aimé son prochain. Elle nous restera toujours avec son beau sourire. Elle était gaie, elle aimait la musique, elle aimait aller au concert, elle aimait chanter. D’ailleurs, si elle part à la saison des roses, c’est aussi celles des cerises ; le « temps des cerises » est une chanson qu’elle aimait particulièrement entonner et qu’elle chantait à merveille. Chère Maman, de la même façon dont tu nous as bercés contre ton cœur, nous te gardons bien serrée, bien au chaud contre le cœur de chacun d’entre nous ».

Qu’Henriette repose en paix dans les jardins de l’éternité. Nous n’oublierons pas son doux regard, son sourire et sa bienveillance.


Pierre Nivet, médecin (associé à ses débuts avec le docteur Joseph Laporte), maire d’Ozillac durant de longues années, avait épousé Henriette Martinaud, originaire de Chantillac, en juillet 1955. Sur cette photo prise lors d’une remise de distinction à l’Université d’Eté dont Pierre fut le président, on reconnaît Henriette et Anne-Marie, l’un des enfants du couple, médecin comme son père, dont le cabinet a été transféré à Jonzac en 2007.

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