jeudi 29 janvier 2015

Travaux à l'ancienne Poste de Jonzac
détruite par les flammes en 2012

Rappelez-vous en février 2012, dans la nuit, un incendie d'une rare violence détruisait la Poste qui, ironie du sort, avait fait l'objet d'une restauration. Le lendemain, c'était la consternation, il ne restait plus rien. 
La Poste a alors déménagé vers l'ancienne perception en ce qui concerne les opérations courantes et un local situé à la Grave pour le tri du courrier. 
Cette situation, bien qu'ayant permis de faire face et poursuivre les activités, ne pouvait durer éternellement. C'est pourquoi les Jonzacais ont été heureux de voir, ces jours derniers, une entreprise en train de déblayer le bâtiment détruit par les flammes, dont le piteux état était masqué par des panneaux. Et ils se mettent à rêver d'une Poste flambant neuf au rond-point, comme au temps d'avant...

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a du travail...
Ces photos rappellent l'ampleur du sinistre

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La Poste entièrement détruite par le feu 
La Poste détruite (photos Nicole Bertin)

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un incendie d’une rare violence s’est déclaré dans les locaux de la poste de Jonzac, située près de la place du champ de foire. Vers 4 h 45, la société qui en assure la surveillance a été alertée. Une alarme venait de se déclencher. Au téléphone, il y avait beaucoup de bruit et ce que l’interlocuteur a pris pour une intrusion était en fait des crépitements.
La gendarmerie a aussitôt été prévenue, bientôt suivie par les sapeurs-pompiers. À leur arrivée, ils ont constaté l’ampleur du sinistre et ont alors prévenu les habitants du quartier par sirène et haut-parleur. Comme vous vous en doutez, l’émoi était grand dans le quartier. Le sinistre a détruit l’ensemble des bâtiments qui, ironie du sort, venaient de faire l’objet d’une rénovation, l’accueil en particulier.
Outre les sapeurs-pompiers de Jonzac, des renforts sont venus de Montendre, Archiac, Mirambeau, Royan, Saint-Genis, Matha. Un poste de commandement a été installé sur place du Champ de foire et l’ensemble des moyens a été coordonné par le commandant Verfailli, responsable du Groupement Sud du Service Départemental d’Incendie et Secours.
Afin de pouvoir disposer d’une quantité d’eau suffisante, une moto-pompe a été placée à proximité de l’ancien centre de loisirs, en bordure de Seugne. Pendant des heures, les soldats du feu ont lutté et ce n’est qu’au matin que l’incendie a été maîtrisé. Les véhicules, stationnés derrière les locaux, n'ont pas été épargnés.


Les sapeurs-pompiers sur les lieux. Le Lieutenant Colonel Guittard et le Commandant Verfailli, responsable du Groupement Sud du Service départemental d'incendie et de secours

Une catastrophe 

Pour Richard Grasa, directeur territorial de la Poste, cet incendie est « une catastrophe ». Le bureau de Jonzac avait été inauguré le 18 novembre dernier après cinq semaines de travaux. Aujourd’hui, il est réduit en cendres. Quatre véhicules ont été endommagés et ceux qui ont échappé au pire ont perdu leurs clés, celles-ci se trouvant à l’intérieur des locaux. Un garagiste fait le nécessaire afin de pallier cette délicate situation. Des lettres ont été détruites ainsi que des paquets, documents à livrer, etc. Tri dans la salle municipale Afin de maintenir le service, plusieurs dispositions ont été prises immédiatement. Le tri du courrier a été effectué jeudi matin dans la salle municipale de Jonzac. Au niveau des guichets complètement anéantis, l’utilisation de l’ancienne perception, située près de la Médiathèque, est effective. Les usagers peuvent y déposer leur courrier jusqu’à 14 h 45.
Dominique Busserau, président du Conseil général, Claude Belot, sénateur-maire, Philippe Brugnot, sous-préfet, Jean-Claude Beaulieu, conseiller général, ont rencontré les responsables de la Poste afin de mettre en action les moyens nécessaires au maintien de ce service indispensable à la vie du territoire de la Haute-Saintonge.

Les véhicules stationnés à l'arrière n'ont pas été épargnés
Dominique Bussereau sur les lieux
En attendant, la vie continue malgré cette terrible épreuve pour l’équipe. Jeudi matin, deux salariés n’ont pas hésité à prendre leurs voitures personnelles pour récupérer, à Mirambeau, le courrier à distribuer.
Quant à l’origine du sinistre, on s’interroge bien sûr. Ce n’est pas un acte de vandalisme. Y a-t-il eu un court-circuit ? Le chauffage central, auquel s’ajoutaient des climatisations réversibles, peut-il avoir eu un problème ? Un appareil électrique d'appoint était-il resté allumé ? Autant de questions sur lesquelles plancheront les experts. Pour l’instant, le préjudice n‘est pas chiffré, mais il est très important.

Tri dans la salle des fêtes

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