samedi 8 août 2015

Après un survol sur Jonzac en hommage
aux aviateurs britanniques, le Mosquito
s'est écrasé en atterrissant
à Fontenay le Comte, faisant un blessé grave



Les cérémonies en hommage aux aviateurs britanniques morts le 6 août 1944 à Jonzac, Mac Rae et Fletcher, se sont déroulées jeudi en présence des nombreuses personnalités françaises et britanniques.
A cette occasion, un Mosquito, déjà venu l'an dernier, a survolé la manifestation avant d’être présenté au public à la Grand Vau.
Réplique au 3/4 de l'appareil initial, ce Mosquito a nécessité dix-sept ans de travail. En effet, il n’existe à ce jour que deux exemplaires volants du Mosquito, celui-ci et un autre appareil, propriété d’un Américain, qui se trouve en Australie.

Le Mosquito survole Jonzac en souvenir des aviateurs britanniques morts le 6 août 1944
A l'aérodrome, le Mosquito est l'objet de toutes les attentions

Après un moment convivial passé sur l'aérodrome de Jonzac où les visiteurs ont admiré ce chasseur bombardier de la Seconde Guerre mondiale, un drame a eu lieu en rentrant à Fontenay le Comte. A l’atterrissage, l'avion s'est craché aux alentours de 20 h 30 pour une raison encore indéterminée. Après avoir touché le sol, il aurait basculé vers l'avant.
Si Jean-Paul Bichon est sorti indemne, le pilote Hervé Thiébault a été grièvement blessé aux cervicales et hospitalisé d'urgence.
L’avion a subi d'importants dommages, Le RRAA et ses mécaniciens (Reconstructions et répliques d'avions anciens) devraient tout faire pour le sauver. La nouvelle a jeté la consternation et toutes les manifestations où le Mosquito était attendu devront se passer de sa présence, dont celle d'Ecurat en Charente-Maritime.
On ignore à ce jour si le Mosquito pourra voler à nouveau. On l'espère de tout cœur avec une pensée émue pour Hervé Thiébault à qui nous souhaitons un prompt rétablissement.
La communauté saintongeaise est bouleversée par cet accident le jour même où était commémoré le souvenir de la mort des aviateurs britanniques à bord d'un Mosquito précisément…

• L'aventure de ce Mosquito nous avait été contée l'an dernier par des passionnés de l’association RRAA/Michel Bogeart, dont Gilles Carter, ancien pilote de ligne, Jean-Paul Bichon, ingénieur, et Thierry Huc, mécanicien. « C’est un avion assez technique. Il est difficile à piloter » avouaient ces spécialistes.

L’association « Répliques Reconstructions Avions Anciens », dont le siège se trouve à Luçon en Vendée, a construit à l’échelle 3⁄4, la réplique du Mosquito, le fameux chasseur bombardier bimoteur de la Deuxième Guerre mondiale conçu par Havilland. En 1993, Michel Bogaert, initiateur et concepteur du projet, se lance dans l’aventure avec Lionel Blanc et André Collette. Aux études et plans, succède la construction dans un atelier à Luçon. Une large équipe de bénévoles rejoint le groupe pionnier, chacun dans sa discipline. Le 18 octobre 2010, l’avion est transporté à l’aérodrome de Fontenay-Le-Comte où il est remonté dans le hangar de l’aéroclub. Après quelque 35 000 heures de travail, le premier vol est réalisé par le pilote Christophe Marchand en avril 2011. Le CNRA est remis officiellement le 26 mai 2012 lors du meeting aérien de La Ferté Allais (après une vingtaine d’heures d’essais et de mise au point). Le 14 avril 2012, l’aéroclub de Fontenay-le-Comte et RRAA organisent un meeting à l’occasion du baptême et de l’inauguration du Mosquito. 3500 visiteurs assistent à l’évènement qui réunit plusieurs avions anciens et des répliques. « Ce Mosquito est dédié au pilote Max Guedj. En décembre 1944, il prit la tête de l’un des cinq squadrons de Mosquito, le N° 143 du Mosquito Wing, avec le grade de Wing Commander. Il fut abattu dans les fjords de Norvège le 15 janvier 1945 en compagnie du flyght lieutenant Langley. A 32 ans, il totalisait 1290 heures de vol dont 630 de guerre. Notre réplique reprend les couleurs et l’immatriculation de son avion : Lettre K et cônes d’hélices jaunes pour distinguer le chef » précise Jean-Paul Bichon.
Jeudi soir, ce Mosquito a subi d'importants dommages et son pilote est dans un état critique. « Nous sommes accablés » confie Michel Souris, historien spécialiste de la Deuxième Guerre mondiale dans la région.

En 2015, Michel Souris et le maire d'Ecurat à Jonzac aux côtés du Mosquito

 Manifestations du souvenir Jonzac 2015/2016 © Nicole Bertin

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