mardi 15 décembre 2015

Thermes de Jonzac :
près de 15000 curistes cette année
En 2016, la station fêtera ses 30 ans !

L'an prochain, les thermes de Jonzac fêteront leurs 30 ans d'existence. Samedi dernier, ils ont fermé leurs portes pour rouvrir à la mi-février 2016. Les projets ne manquent pas, comme l'explique Serge Espin, directeur. 


Serge Espin, directeur,  et une partie de l'équipe des Thermes (© Nicole Bertin)
C'est en 2012 que Serge Espin a pris les rênes de la station thermale, succédant à Georges Favre. Un retour aux "origines" puisqu'il a été le premier responsable de cet établissement géré par la Chaîne Thermale du Soleil ! Les anciens Jonzacais se souviennent du grand moment où l'Académie de Médecine, s'appuyant sur les thèses consacrées aux vertus curatives de l'eau thermale jonzacaise (dont celle de Louis Chalié) donna son feu vert à cette création ! A proximité du puits, les carrières d'Heurtebise furent alors aménagées, plusieurs orientations étant proposées : rhumatologie, phlébologie, puis voies respiratoires. Une page d'histoire locale se tournait.
L'ancien dépôt de munitions allemand, où s'illustrèrent deux héros Pierre Ruibet et Claude Gatineau durant la Seconde Guerre mondiale, est devenu un lieu où l'on soigne. Quel étrange destin !

Une progression de 4%


On laisse les béquilles !
Les thermes de Jonzac ont fermé leurs portes samedi dernier pour quelques semaines, le temps pour l'équipe de respirer et préparer la saison prochaine. Habituellement animé, le site troglodytique s'est peu à peu vidé de ses "habitants".
 En 2015, la fréquentation est en progression de 4%, soit 14640 curistes accueillis sur 9 mois et demi. « En 2016, nous allons fêter les trente ans des thermes » souligne Serge Espin, directeur. Des animations sont prévues pour marquer l'événement.  En effet, que de chemin parcouru depuis le premier module thermal inauguré en 1986 par Adrien Barthelémy, alors président de la CTS, et Claude Belot, maire de Jonzac. A cette époque, l'unité était toute petite !

Archives : Adrien Barthelémy avec René Monory et Claude Belot (© Nicole Bertin)
Au fil des décennies, elle n'a cessé de grandir. Pour preuve, elle frôle les 15000 curistes, situation qui entraînera de nouveaux aménagements. Les parkings, par exemple, sont saturés et malgré des espaces extérieurs, on se bouscule en période d'affluence : « Nous pensons à un autre parking sur le plateau avec des navettes électriques pour conduire les patients. Le stationnement est le point noir ».
En ce qui concerne la partie médicale, un huitième médecin devrait renforcer les rangs. Les kinésithérapeutes, quant à eux, sont difficiles à recruter, la plupart voulant s'installer à leur compte : « cette année, nous avons fonctionné avec des Polonais et des Espagnols ».
Sur la côte atlantique, avant les Pyrénées, la station de Jonzac est bien située géographiquement, c'est pourquoi elle attire les Bretons, "fort contingent", la région parisienne et le Nord : « la région est bien desservie par le réseau routier et autoroutier ».

Un aménagement élégant
Les thermes de Jonzac
Une saison plus longue en 2016

A l'entrée, le nouvel accueil offre un espace spacieux et agréable. Un institut, encadré par trois esthéticiennes, y a été installé, « dans le futur, il sera appelé à être ouvert toute l'année ». En dehors de la cure classique, des soins spécifiques sont proposés, sophrologie, ostéopathie, coach sportif. L'an prochain, des groupes de parole, animés par un psychologue, sont envisagés. « A l'avenir, nous pourrions travailler en réseau avec le centre hospitalier de Jonzac » explique Serge Espin. Des conférences autour de l'eau thermale pourraient être organisées en partenariat avec les stations thermales de Saujon et Rochefort.

Le nouveau bâtiment d'entrée offre un espace fonctionnel

Dans un contexte économique compliqué, les thermes se portent bien et leurs retombées sur la ville sont réelles (commerces, locations) : « au marché, on sait tout de suite quand les curistes sont partis » constate un commerçant. Patience, ils reviendront à la mi-février !
La réussite de la station est à double tranchant : passé le nombre de 16000 curistes, elle se trouvera à étroit. « Si nous atteignons 20000 patients, nous devrons agrandir et aménager une nouvelle partie des carrières » souligne le directeur. A l'horizon 2017 ? La question de l'alimentation en eau thermale se posera par la même occasion puisque la station travaille avec un seul puits.

Pour l'instant, Serge Espin et son personnel vont profiter de vacances bien méritées : « on souffle pendant quinze jours. Ensuite, je me remets au travail en janvier ». Rendez-vous dès le 16 février 2016 ! La station sera d'ailleurs ouverte plus longtemps jusqu'au 17 décembre.

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