lundi 18 janvier 2016

Trophées 2016 :
Vive la Haute Saintonge en marche !


La remise de ces trophées par la Communauté des Communes ressemble à la soirée des Césars. Il s'agit de récompenser les forces vives du territoire qui contribuent, par leurs actions respectives, à sa valorisation. Ce jour-là, la CDCHS sort le grand jeu en organisant un rendez-vous haut en couleurs aux Antilles. Entre orchidées et lianes, végétation luxuriante et chaleur tropicale !

Vendredi dernier, les personnalités étaient plus nombreuses qu'à l'accoutumée. En effet, la cérémonie des vœux de la CDCHS et du sous-préfet Frédéric Poisot succédait à la manifestation. Dans les rangs, on notait la présence d'Eric Jalon, préfet, Dominique Bussereau, président du conseil départemental, Jean-Pierre Tallieu, président de la CARA de Royan, Jean-Philippe Machon, maire de Saintes et Jacques Chabot, président de la CDC4B (Charente). A ce rythme, le président de la région Aquitaine Poitou-Charentes Limousin Alain Rousset devrait être présent en 2017 !
Au micro, Christophe Cabri, premier adjoint à la mairie de Jonzac, a assuré la présentation des candidats parrainés par les élus de la CDCHS. Tous étaient émus car ces trophées sont non seulement une distinction, mais une renaissance par la collectivité de leurs actions respectives. Qu'ils soient chefs d'entreprises, commerçants, pilotes, membres d'associations ou artistes, tous en commun d'apporter leur pierre à l'édifice.

Claude Belot, président de la CDCHS, et Christophe Cabri
Il est vrai que depuis une quarantaine d'années, la Haute Saintonge a du se battre pour exister. Comme de nombreux territoires, elle était vouée à l'exode rural et les petites villes qui la ponctuent auraient pu s'étioler. L'avenir reposait entre les mains des élus et du monde économique.  
« Ici, nous sommes sur la route de Tombouctou, mais on y parle encore le français ! » déclara Claude Belot au nouveau préfet Eric Jalon. Rires dans l'assistance. Jonzac a eu l'idée géniale d'inventer l'eau chaude, autrement dit le thermalisme. La station, installée dans les carrières d'Heurtebise liées à des épisodes intenses de la Seconde Guerre mondiale, a changé la face de ce gros bourg, le nombre de curistes étant en constante progression. Le maire a également cru en la géothermie et plus tard aux énergies renouvelables « qui couvrent 83% des besoins thermiques ». Des entreprises se sont installées et « si on les mettait côte à côte, elle ferait une sacrée zone d'activités ». D'autres projets sont en cours dont le centre des congrès près des Antilles de Jonzac ou le labyrinthe de Montendre où il faudra se munir d'une boussole.
La Haute Saintonge a donc réussi le pari de la modernité et surtout le délicat passage d'une société à vocation rurale à une autre, plus urbaine. L'objectif actuel est l'emploi, source de tout bassin de vie. En favorisant l'investissement, la CDCHS forge des outils utiles à l'émancipation du Sud Saintonge qui a longtemps représenté, aux yeux des Rochelais, une terre secondaire plantée de pins en lisière de Dordogne et Gironde. De par sa situation géographique, Jonzac et Pons sont très proches de la capitale de la nouvelle Région, Bordeaux. Pour elles, c'est une nouvelle opportunité que saisiront, dans la foulée, les autres communes de la Double.

De la musique avant le proclamation des résultats
Alice et Stéphane Mourgues pour « La Machine à Bulles »

Cette association montendraise est à l'origine du festival de théâtre et de musique "Drôles de Mômes" organisé au lac. Il remporte un franc succès. L'objectif est d'initier au théâtre enfants et jeunes adultes. La "pouponnière" a été si fructueuse qu'elle a donné des professionnels connus dans le monde du cinéma et du théâtre. Bernard Lalande, sénateur maire, a félicité Alice et Stéphane pour leur implication culturelle.


• David et Christelle Lamy Desmarthon, responsables 
de la boulangerie-pâtisserie "la Porte de Ville" à Jonzac 

Ils pourraient remporter la palme du courage et de la proximité. Ouvert tous les jours (sauf le mercredi), ils accueillent la clientèle avec convivialité et proposent des produits du terroir dont la fameuse baguette du moulin faite avec la farine du Cluzelet. Arrivant de Dordogne, ils ont apporté à Jonzac leur dynamisme et leur imagination : à titre d'exemple, ils ont inventé le "bonbons du Cluzelet" et les "lingots du casino". Et ce n'est pas fini ! Ils travaillent aux côtés de quatre salariés et d'une apprentie.
David et Christelle, habituellement si discrets, étaient émus de recevoir ce trophée qui récompense leur travail. Bravo à eux ! Petite anecdote : un dimanche de l'été dernier, un jeune couple de Chinois s'était égaré dans Jonzac. L'un des rares commerces qu'ils avaient alors trouvé ouvert était la pâtisserie de la Porte de Ville. Ils avaient apprécié…

Le trophée remis par Frédéric Poisot, sous-préfet, à Christelle et David
• Originaires de Montendre, Aurélien et Alban Morandière, champions du monde de char à voile

Cette passion leur a permis de décrocher de nombreuses distinctions. A l'occasion des championnats d'Europe qui se sont déroulés en Belgique du 19 au 25 septembre 2015, Alban a pris la première place et son frère Aurélien la deuxième. Un an plus tôt aux Etats Unis,  à Smith Creek Playa, Aurélien a décroché la médaille d’or en catégorie 5 sport. Le sociétaire de Saint-Georges Voiles a fait coup double puisqu’il a également été sacré Champion du Monde par équipe aux côtés de Brice Petit et de son frère Alban. Ces sportifs de haut niveau, qui ont élaboré leurs propres chars à voile, utilisent pour leurs entraînements les longues plages de Saint-Georges de Didonne où souffle le vent indispensable à la pratique de cette discipline.
Bernard Lalande salua leurs prestations tout en reconnaissant que « ce sport n'était pas assez démocratisé », d'où des formations proposées aux jeunes. Les intéressés remercièrent la mairie de Montendre pour l'aide apportée.

N'arrête pas ton char... à voile !

• Armand Favreau, président de la société archéologique 
et d’histoire de Pons et sa région

Une association que connait bien le sénateur maire Daniel Laurent ! Créée par Louis Lassarade dans les années 60, elle a toujours réuni des passionnés qui ont réalisé de nombreuses découvertes à une époque où la législation entourant les fouilles n'était pas aussi drastique. Depuis, des autorisations sont nécessaires auprès de la DRAC. Cela n'empêche pas le président actuel Armand Favreau (de Montils, d'où la présence de Jean-Paul Gay dans les rangs) de continuer ses prospections aux côtés d'une équipe motivée. Parmi les anecdotes, le jour où l'équipe fut bloquée dans le souterrain d'une église en raison d'un enterrement. Il parait que le curé, comprenant la situation délicate des chercheurs, lui avait donné du vin de messe pour les faire patienter !
A découvrir, si vous ne le connaissez pas encore, le musée archéologique de Pons situé dans le donjon. Il abrite de nombreux objets qui vous conteront l'histoire de la région.

Daniel Laurent apprécie le travail réalisé par les archéologues amateurs
• Anne et Daniel Dumoulin à Saint-Ciers-Champagne

Ils sont agriculteurs et producteurs de foie gras à la ferme des Nauves. Ce couple propose des produits de qualité connus dans toute la région (canards entiers, foie gras, magrets, saucisses, côtelettes, etc). Daniel Dumoulin a parlé avec franchise : dans un contexte de grippe aviaire et d'hostilités contre le gavage, il a rappelé que son entreprise, qui emploie quatre salariés, travaillait dans la tradition et le respect du métier.

Michel Vion, maire de Saint Ciers Champagne, aux côtés de M. et Mme Dumoulin
• Sophie Denis et Claude Errecart, 
pilotes sur le raid Latécoère (Jonzac et Jarnac-Champagne) 

Ces deux femmes n'ont pas peur de s'élancer dans les airs et pour cause, elles pilotent ! Leur rencontre a été le fruit du hasard et depuis elles ne se quittent plus. Leur grande escapade 2015 a été le raid Latécoère auquel Sophie a participé deux fois, soutenue dans sa démarche par la CDCHS et la fondation Saint-Exupéry que représente à Jonzac Eric Moreau.
Le Raid Latécoère qui se nourrit de l’idée de Pierre-Georges Latécoère, créateur de la première ligne aérienne transcontinentale, reliant la France et l’Afrique, puis l’Amérique du Sud (devenue ensuite l’Aéropostale chargée du courrier), propose de faire revivre à des passionnés, pilotes ou non, cette aventure humaine, historique et sportive sur les traces mêmes de l’Aéropostale. Le Raid a également pour objectif d’entretenir la mémoire des lignes Latécoère et Aéropostale et de tous ses pionniers, de faire l’inventaire des vestiges et de soutenir des projets culturels et solidaires centrés sur l’éducation aux escales mythiques de Rabat, Casablanca, Fès, Cap Juby, Saint-Louis du Sénégal, Dakar, Montevideo, Buenos-Aires, Mendoza, Santiago du Chili, Rio de Janeiro, Natal, Ushuaia. Pour l'instant, nos deux femmes "fatales" ont accompli la ligne africaine de Toulouse à Dakar. Ce raid ayant une vocation humanitaire, des fournitures scolaires (manuels, matériels divers) ont été remises à des différentes écoles. Le trajet est immuable : destination Port Louis, via l’Espagne, Gibraltar, le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. Il a été possible de suivre le périple des deux pilotes grâce au carnet bord informatique qui fournissait des informations régulières !

Claude Errecart, Sophie denis, Eric Moreau et Claude Belot
 Claude Belot est "bluffé" par Sophie et Claude dont il admire le dynamisme : « ces deux nanas, c'est pas n'importe quoi ! ». Cette année, qui sait, iront-elles jusqu'en Amérique du Sud ? On leur souhaite en tout cas, même s'il n'est pas facile de se libérer professionnellement (Claude Errecart enseigne au lycée). « Cette aventure est devenue réalité grâce à la CDCHS et dans trois ans, nous fêterons les 100 ans de la ligne Latéocère » souligna Sophie Denis tandis que Claude Errecart rappela les qualités des grands pionniers de l'aviation, humanité, audace, exigence, solidarité.
« La fondation Saint-Exupery que préside Claudie Haigneré est très fière de vous » conclut Eric Moreau.

Deux pilotes passionnées !
« J'ai fait tous les calculs. Ils confirment l'opinion des spécialistes: notre idée est irréalisable. Il ne me reste plus qu'une chose à faire : la réaliser » : Cette phrase avait été prononcée par Pierre-Georges Latécoère en 1918 quand germa en lui l’idée d’une ligne aérienne reliant la France au Sénégal en passant par l’Espagne et le Maroc.
C'est ainsi qu'il y a plus de 90 ans, un petit groupe de pionniers se lançait dans un pari insensé : "Relier les hommes et les continents par l'aérien".
Leurs noms sont restés dans la mémoire collective, Latécoère, Mermoz, Saint-Exupéry, Guillaumet. Ensemble, ils ont fait vivre l'Aéropostale.

• Georgette Furet, présidente de « L’Ecole en héritage » 
à Sainte-Colombe

Fermée en 1973, l'école a trouvé une nouvelle destination. Autour de Georgette Furet, un groupe anime des ateliers destinés aux enfants sur différents thèmes. Au total, 145 jeunes ont profité de ces animations en milieu rural. En l'absence du maire Bernard Pourteau, actuellement hospitalisé, Jean Michel Rapiteau remit le trophée à cette association qui donne une belle vitalité à la commune depuis sa création en 2011. L’'École en héritage vise à offrir une salle associative, une exposition permanente sur le matériel éducatif d'antan et une espace destiné principalement aux enfants.


• Julien Nau, responsable de la Société des vins 
et eaux de vie à Saint-Palais de Négrignac

Cette distillerie d'eaux-de-vie de cognac a été fondée en 1896 par Louis Gautriaud, ancien bouilleur de cru, qui la lègue à son fils Ernest. Robert, son petit-fils, en prend les rênes après 1956. Depuis 1996, l'entreprise est devenue la Société des vins et eaux-de-vie. Une nouvelle distillerie est bâtie en 1963, équipée d'une dizaine de chaudières fonctionnant au charbon et au bois. Elles sont transformées en 1967 pour être alimentées au gaz. Un nouveau bâtiment voit le jour en 1990 : il abrite une chaudière d'une capacité de 115 hl fabriquée par la maison Chalvignac. Non loin, deux chais sont construits en 1960 et 1990, ainsi qu'une distillerie. Aujourd'hui, la lignée familiale est assurée avec Julien Nau qui veille aux destinées de la société constituée en trois pôles : Saint Palais de Négrignac, Chevanceaux et Gensac la Pallue.
« Notre objectif est d'accompagner nos clients dans la formulation et la production des spiritueux de leur choix. Nous sommes au service de leurs marques. Notre savoir faire historique en matière de distillation et de vieillissement des spiritueux se complète par un offre de produits nouveaux. Au fil des générations, nous avons développé un réseau fournisseurs qui nous permet de sélectionner les meilleures matières premières et de répondre aux exigences les plus pointues. Engagés dans une politique d’amélioration continue concernant la sécurité des denrées alimentaires, notre production et notre activité de négoce sont certifiés ISO 22000 » explique le responsable.
Parmi les nouveaux produits, une vodka made in Haute Saintonge…



• Julien Nau directeur général de la « société des vins et eaux de vie » aux côtés du maire de Saint Palais de Négrignac Pierre Guérin (il a travaillé dans l'entreprise du grand-père Gautriaud), Roger Soulard, maire de Chevanceaux, Jacques Chabot, président de la CDC4B en Charente, J.M. Rapiteau et Ch. Cabri.

Julien Nau et le maire de Chevanceaux
• Chantal Moutard et les majorettes des Bâtons de l’Estuaire

Une belle arrivée dans la salle que ces charmantes demoiselles en tenue précédées de leur chef de file et de Jacky Quesson, conseiller départemental. Il compte parmi les fervents admirateurs de la troupe qui s'entraîne au gymnase de Saint-Genis et ne rechignent pas à la tâche pour décrocher des prix (jusqu'à 17 h par semaine).
On les croyait éteintes, les Majorettes depuis nos joyeux Bleuets jonzacais, eh bien non ! Voici qu'elles ressuscitent pour notre plus grand plaisir ! Les Bâtons de l'Estuaire vivent une sacrée expérience et puis, elles renouent avec le temps d'avant et rappellent à nombre d'entre nous de bons souvenirs !


• Les artisans d’art de la Corderie (Jonzac)

C'est à l'endroit même où l'on fabriquait des cordes que la mairie de Jonzac a installé une maisons des artistes. Les talents sont nombreux et variés, de la poterie au cuir en passant par le vitrail, la mosaïque, les bijoux ou la sculpture. Situé non loin des Carmes, ce lieu est à visiter. Vous y rencontrerez des créateurs qui vous présenteront leur manière de travailler et dévoileront leurs petits secrets. Un grand absent vendredi, le pionnier Gil Pras, à qui nous souhaitons un prompt rétablissement.


• Christian Callegari, gérant de la Sarl Callegari à Courpignac

Produisant du charbon de bois, cette société implantée à Courpignac n'a pas cessé de se développer au fil des années. Christian Callegari a ainsi démontré qu'on pouvait sortir de la crise agricole et inventer une nouvelle activité. Depuis, ses carnets de commande se remplissent et il favorise la recherche : il met au point une formulation à base de charbon de bois pour lutter contre les maladies des bois de vigne.
Le responsable a remercié son épouse et son personnel qui lui ont permis cette ascension tandis que Bernard Louis Joseph lui adressait ses compliments au nom de la CDCHS.


• Marie-Noëlle Pothet (présidente) et Denis Petit (entraîneur) du club Haute-Saintonge Athlétisme


Et pour finir, le dynamisme dans tous ses états avec le club Haute Saintonge athlétisme qui rassemble 4 sections Jonzac, St-Genis, Mirambeau, Montguyon et affiche d'excellents résultats grâce à des entraînements rigoureux dans la recherche de la performance. Lesquels furent salués par le préfet Eric Jalon et Dominique Bussereau.

Sur la photo de groupe, deux Jonzacais David, boulanger pâtissier et Monji, potier

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