mercredi 27 avril 2016

Natif de Vanzac, le caporal Georges Léas
sera "LE" poilu du centenaire de la guerre
de Verdun en mai prochain à Verdun

La Communauté de Communes de Haute Saintonge rend hommage à un poilu de la Première Guerre mondiale, le Caporal Georges Léas « un Charentais mort à Verdun », originaire de Vanzac, à travers une exposition qui se tiendra du 7 au 25 mai à la médiathèque de Haute-Saintonge à Jonzac. Le 12 mai à 18 h 30, aura lieu le vernissage et une rencontre-dédicace avec Judith Rapet, bien connue dans la région, qui vient de publier « Le Disparu du bois de la Caillette». Elle est également co-créatrice de l’exposition qui présente une particularité : le caporal Georges Léas sera "LE" poilu du centenaire de la guerre de Verdun lors des commémorations en mai prochain à Verdun.

Combien de vies sacrifiées par cette maudite guerre et surtout ses initiateurs...
  Georges Léas, le disparu du bois de la Caillette

Georges Léas est l’une des 300.000 victimes en 1916 de la bataille de Verdun. D’origine vanzacaise, il est le héros du roman Le Disparu du bois de la Caillette (Editions de Borée) de l’auteure Judith Rapet. C’est en s’appuyant sur les lettres et les carnets de ce poilu qu’elle a écrit cette histoire, celle de deux frères, Georges et Aristide, d'une famille et d'un village charentais pendant la Première Guerre mondiale. Lors de la promotion du roman, Judith Rapet rencontre David Vicenzi, membre de l’association « Ceux de Verdun ». Touché par le destin tragique de Georges, ce passionné de la Grande Guerre propose alors d’en faire "LE" poilu du centenaire de la bataille de Verdun (21 février-19 décembre 1916) lors des commémorations du mois de mai à Verdun et de lui consacrer une exposition « Caporal Georges Léas, un charentais à Verdun ». La communauté de communes de Haute-Saintonge est partenaire du projet. Une réplique de l’exposition sera proposée au public saintongeais en mai en écho aux commémorations de Verdun. Du 7 au 25 mai à la médiathèque de Haute-Saintonge à Jonzac, les visiteurs découvriront la vie de Georges Léas, de son enfance vanzacaise à sa mort au bois de la Caillette. A travers des extraits de ses lettres et des photos d’archives, l’exposition les transportera dans le quotidien de milliers de soldats.
Elle sera ensuite mise à la disposition des communes de Haute-Saintonge qui en feront la demande.

• Exposition « Caporal Georges Léas, un Charentais à Verdun »

Du 7 au 25 mai, entrée gratuite - accessible aux horaires d’ouverture de la médiathèque : Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi 14h - 19h 10h - 18h 14h - 17h 10h - 13h / 14h30 - 18h 10h - 13h / 14h30 - 18h.
Vernissage et rencontre-dédicace avec Judith Rapet, auteure du roman Le Disparu du bois de la Caillette et co-créatrice de l’exposition jeudi 12 mai à 18 h 30. Deux ouvrages de l’auteur seront disponibles à la vente, Le Disparu du bois de la Caillette (Editions De Borée) et Poilus de Haute-Saintonge, Lettres et carnets (Editions Le passage des heures).

• LE PARCOURS DE L’EXPOSITION


Georges Léas nait le 13 décembre 1891 à Vanzac, commune rurale située dans le canton de Montendre. Les saisons y rythment les travaux des champs. On y voit l’église et son presbytère, l’école et la mairie, l’épicerie des frères Beveur, la forge de Pierre Souc et la belle maison de l’instituteur derrière les glycines. En 1887, Théophile Léas épouse Marie-Angélina Martin et le jeune couple s’installe au village, dans la maison familiale de chez Gaboriaud où naissent leur deux fils, Aristide et Georges. A l’école de la République, Georges est un excellent élève. On lui inculque les valeurs de la patrie à travers des textes destinés à lui faire connaître la France. En grandissant, il fréquente les bals de conscrits, les banquets et les fêtes à l’occasion des mariages. Il y côtoie Mathilde Baudet, sa voisine.
C’est en 1912 que Georges donne son bal de conscrit et invite la jeunesse locale. Il est ensuite incorporé au 123e RI, 3e bataillon, 10e compagnie. Il y apprend « le métier » et la discipline militaire en attendant les permissions pour rentrer au pays.
En 1913, pour faire face à la supériorité militaire de l’Allemagne, la France décide de faire passer le service militaire à trois ans. Georges devra se résigner à rester un an de plus. Le 1er août 1914, c’est la mobilisation générale, le 123e RI se dirige vers le front.
En Septembre 1914, les combats dans la région de Pontavert font 700 tués. Georges rentre alors dans les terribles premiers mois de la Grande Guerre. La guerre des tranchées commence. Quatre jours de tranchées puis quatre jours de repos consacrés aux corvées.
1915 : La guerre des mines
A partir du mois de juin, la guerre devient souterraine, c’est la guerre des mines. Les mineurs creusent des galeries sous les tranchées ennemies et les remplissent d’explosifs pour les faire sauter. Souffrant de conjonctivite, George sera évacué en octobre 1915 et transféré au dépôt des éclopés de Meaux. Il part en permission le 23 décembre pour passer Noël et la fin de l’année 1915 à Vanzac avec ses proches.
1916 : En route pour Verdun
En avril 1916, le 123e RI quitte l’Aisne en direction de Verdun. Les tirs d’artillerie lourde et les bombardements causent de lourdes pertes. Le 11 mai, Georges est blessé aux jambes. De violents bombardements frappent le secteur. Georges est retrouvé mort le 12 mai. Il est inhumé dans le cimetière provisoire de la Fausse Côte où il reposera jusqu’au 7 novembre 1927, date à laquelle son corps est transféré dans la nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont.

Judith Rapet, une historienne passionnée par sa région


Judith Rapet est une auteure et musicienne saintongeaise, originaire de Vanzac. Passionnée par la généalogie, les traditions, les coutumes et l’histoire locale, elle s’intéresse au destin de ceux et de celles dont on ne parle jamais mais qui ont fait notre histoire. Elle entend leur rendre hommage en les sortant de l’anonymat et en réhabilitant des destins hors du commun, souvent tragiques. Elle cultive un devoir de mémoire dans chacun de ses romans. Tous sont tirés de faits authentiques provenant d'archives et s’appuyant sur de nombreux documents inédits. Ecrit à partir de la correspondance de Georges Léas, un poilu, Vanzacais comme elle, son sixième roman Le Disparu du bois de la Caillette ne déroge pas à la règle. Il est paru en décembre 2015 aux Editions de Borée.

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