mercredi 25 mai 2016

Nos sénateurs dans le corail ?...

Libre expression de Jean-Paul Négrel :

« Voici quelques jours, le 12 mai dernier, les sénateurs ont examiné l’amendement adopté par les députés le mois dernier pour proposer l’abolition de la pratique catastrophique du dragage des récifs coralliens.
Ce dragage consiste à racler les coraux au fond de l’océan pour les transformer ensuite en matériaux de construction.
Nos très chères « Elites » sénatoriales ont donc décidé de poursuivre l’autorisation de cette destruction systématique des coraux, en rejetant en bloc l’amendement qui proposait de l'interdire !
Selon le vœu de nos chères « Elites » sénatoriales, des quantités énormes de coraux pourraient donc continuer à être raclées en toute impunité pour devenir du gravier ou du remblais, en détruisant par la même occasion des écosystèmes multiséculaires indispensables à l’équilibre de l’océan et en mettant en péril des milliers d'espèces marines qui en dépendent.
Dans les massifs coralliens, s'est établi un véritable équilibre symbiotique, dans le cadre d'une biodiversité parmi les plus luxuriantes et productives de la planète. Les récifs coralliens abritent des dizaines de milliers d’espèces appartenant à tous les groupes zoologiques. Poissons, mollusques, crustacés, éponges, coraux, vers...


Un exemple de ce que représentent les massifs coralliens dans les DOM-TOM, le récif de la Nouvelle Calédonie. On est en présence dans cette zone de l'un des écosystèmes marins français les plus riches avec plus de 15.000 espèces répertoriées à ce jour, dont 300 espèces de coraux, 5.500 espèces de mollusques et près de 2.000 espèces de poissons.
Dans les zones océaniques planétaires les plus riches, on peut compter plus de 700 espèces de coraux, plus de 6000 espèces de mollusques et près de 4000 espèces de poissons. Lesquels constituent un apport protéinique important pour les populations riveraines.
Apparus voici 2,5 milliards d'années, bien établis depuis 50 millions d'années, les récifs coralliens sont menacés par le réchauffement climatique... Et par le scrutin pour le moins étonnant de sénateurs décidément pas vraiment formés à l'écologie... Scrutin qui risquerait de détruire en quelques décennies ce que Dame Nature a mis des milliards d'années à construire ! Fort heureusement, c'est l'Assemblée Nationale qui aura le dernier mot ! Ceci relativise une nouvelle fois l'utilité d'un Sénat dont le rôle est de moins en moins apprécié dans l'opinion.
Ne serait-il pas urgent d'instituer quelques cours de SVT à l'usage de nos chère « Elites » sénatoriales ? Etant donné le budget considérable que nous leur consacrons déjà, ce ne serait pas un très gros effort budgétaire supplémentaire. Et au moins, cet argent là serait vraiment utile ! »

http://www.la-cagouille-libre.fr/

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