lundi 28 novembre 2016

Présidentielles 2017 : François, d’assise pourrait-il manquer ?

 Selon un ordre chronologique, on ne pourra pas l’appeler François 1er puisque la place est prise par le vainqueur de Marignan ; ni François II, Mitterrand occupant cet honorable classement ; ni François en troisième position, pape actuel qui secoue les aspects sclérosés de l’église catholique, mais François IV, celui qui vient de décrocher la primaire de la droite et du centre.

La fameuse poignée de main entre François Fillon et Alain Juppé (capture image)
 François Fillon a donc remporté cette consultation haut la main et il portera les couleurs des Républicains en 2017 face au Front National en ordre de bataille. La gauche, quant à elle, s’active afin de ne pas rester sur la touche. Deux candidats ont déjà prôné leur indépendance, Emmanuel Macron et Sylvia Pinel, présidente des PRG qui s'affranchit ainsi du parti socialiste et de son mentor Jean-Michel Bayet.
On l’a compris, la campagne devrait être simple : d’un côté, des droites prônant la rigueur ; de l’autre, une gauche qui croit encore au jeu de l’élastique et à l’égalité entre les citoyens.
Les efforts, d’autres pays de la Communauté européenne les ont réalisés. Que la France soit dans l’obligation de les imiter serait "normal". Conséquence, à terme, nous serons frappés de ce mal qu’on nomme restriction, à moins que l’emploi soit à nouveau florissant, ce qui donnerait un coup de fouet à l’économie et chasserait la morosité ambiante. Un autre élément, inattendu, est venu se greffer au paysage enneigé : la religion. Depuis la séparation des églises et de l’Etat, au début du XXe siècle, les querelles intérieures avaient fini par s’estomper sous la coupole de la laïcité. Que l’islam intégriste s’en mêle est une donnée nouvelle (et préoccupante) à ajouter à la complexité de l’échiquier.

A l'aube de la Présidentielle (et des Législatives), la droite voit François Fillon terrassant le dragon « Bleu Marine » et la gauche hésitante, sauf si celle-ci parvient à "proposer" un leader capable de défendre efficacement ses valeurs. Déterminants, les prochains mois peuvent encore réserver des surprises si l’on part du principe que François Fillon n’était pas pressenti pour éliminer Nicolas Sarkozy et Alain Juppé.

François Fillon : placer le parti républicain en ordre de bataille pour être efficace en 2017...
Pour la Présidentielle de 2017, François, d’assise pourrait-il manquer ? En effet, les ralliements des ex-sarkozistes et juppéistes seront-ils "sincères" dans l'attente d'un poste dans un ministère ou vont-ils s'empresser de plomber Fillon par derrière, leurs vrais chefs, Nicolas ou Alain, ayant quitté la scène ? Un tel scenario n'est pas à exclure. Rappelez-vous l'attitude des "éléphants" du PS face à la candidature de Ségolène Royal ! Bref, Laurent Wauquiez restera-t-il à la tête du parti des Républicains ou un autre responsable sera-t-il prochainement désigné ? Tout est encore possible et il ne faudra pas compter sur les sondages pour apporter des éclairages, « les sondés ayant plutôt tendance à raconter n’importe quoi » prétendent les instituts (sans aucunement faire leur propre mea culpa). Et puis, il convient de prendre du recul. Comme le déclare Jean-Luc Mélenchon : « La masse des Français est en attente de services publics qui fonctionnent. N'allez pas vous laisser entraîner par cette ambiance un peu spéciale : c'est juste la primaire de la droite, ce n'est pas la vraie élection »...

• Le Sud Saintonge est resté fidèle à Alain Juppé à Jonzac, Montendre, Monlieu-la-Garde, Montguyon, Saint-Aigulin. Ce score démontre que Dominique Bussereau et Claude Belot sont encore écoutés puisqu’ils soutenaient le maire de Bordeaux. Par contre, François Fillon s’envole en région royannaise, île d’Oléron, La Rochelle, île de Ré, Rochefort, Saintes, etc.

Dépouillement à Montendre encadré par Marie Gruel, Christian Furet, etc

 
A Montendre, net avantage pour Alain Juppé

On fait les comptes !
• Plus de participation :
Au premier tour, la Charente-Maritime a comptabilisé 47453 votants. Pour ce second tour, 50140 personnes se sont mobilisées. Ça en fait des deux euros !!!

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