lundi 26 juin 2017

CDA de Saintes : pour ou contre le nouveau siège de la CDA dans le bâtiment J du Crédit Agricole ?

Avec ses grandes baies vitrées, ce vaste bâtiment, aujourd'hui désaffecté depuis que le Crédit Agricole s'est installé à Lagord, rappelle un peu la Défense à Paris. En plus modeste, mais il faut reconnaître qu'il a plutôt belle allure. Quittant l'avenue de Tombouctou, La CDA pourrait y installer ses services. Question à l'ordre du jour de la réunion du 6 juillet prochain..

Le bâtiment J du Crédit Agricole

Jean-Claude Classique, président de la CDA, avait réuni ses troupes (un peu clairsemées) en ce lundi 26 juin pour aborder deux questions importantes dont l'une concernait le transfert des bureaux de la CDA dans le bâtiment J de l'ancien siège du Crédit Agricole. Un ensemble qui s'apprête à accueillir la cité entrepreneuriale et deviendra un centre important, revigorant par la même occasion l'Avenue Gambetta qui en a bien besoin.
Le Président expose à ses collègues les avantages que présenterait ce transfert qui réunit 4000 m2, dont 2500 m2 de bureaux. Si le Crédit Agricole est prêt à céder cet immeuble pour l'euro symbolique, il reste de nombreux aménagements intérieurs à y effectuer car cette installation ne répond plus aux dispositions actuelles, énergétiques en particulier. Le coût de ces transformations atteint les 3 millions d'euros qui seraient amortis par des subventions, de l'ordre de 600.000 euros, et la vente des anciens bureaux de la rue de Tombouctou estimée à 1,5 millions d'euros. « Si nous voulions faire une extension des locaux existants, il nous en coûterait également 3 millions d'euros » indique Jean-Claude Classique. Pour lui, l'affaire est intéressante sous bien des aspects. Actuellement, la CDA est à l'étroit : « si elle revient dans le centre ville, elle ramènera des actifs dans le quartier Gambetta ». 

Le bureau de la CDA présidé par Jean-Claude Classique

Dans l'assistance, on est tout de même interrogatif : est-on dans une zone inondable ? oui ; ne devrait-on pas réunir les deux autres EPCI avec la CDA ?  oui ; y a-t-il de l'amiante ? non ; la CDA doit-elle jouer une rôle d'aménageur du territoire ? oui ; combien de places de parking ? dessous et à côté ! Au nom du maire de Saintes, Marcel Gimoux souligne que Jean-Philippe Machon n'est pas opposé à cet aménagement à condition de travailler à la séparation des blocs. De même, le siège de la CDA ne devra pas empiéter sur la cité entrepreneuriale. D'où l'intérêt de se mettre autour d'une table et d'en parler. Il est également question, pour l'office de tourisme et la vitrine des produits régionaux,  de s'installer dans les anciens locaux du Crédit Mutuel.
Jean-Claude Classique est d'accord avec les remarques émises. Le fameux bâtiment J doit être isolé des autres pour éviter les confusions. L'idée d'un chauffage en commun est écartée car les occupants seront distincts les uns des autres.
Laurence Henry, conseillère municipale de l'opposition, estime qu'on habille l'Avenue Gambetta pour déshabiller les Boiffiers : « on ne crée rien, on délocalise, c'est tout. Et en plus, on va perdre la taxe que pouvait payer le Crédit Agricole sur les locaux vacants. N'oublions pas qu'il nous a totalement abandonnés ». Céline Viollet rappelle que la décision prise par la mairie de taxer les friches et les commerces désaffectés ne concerne pas le Crédit Agricole dont l'activité appartient au tertiaire.
Au passage, Jean-Claude Classique rappelle que la CDA construit son avenir à elle, le Crédit Agricole étant désormais dans le passé saintais. Ce dernier, toutefois, pourrait accepter de prêter l'amphithéâtre pour les réunions de la collectivité : pourquoi pas puisqu'il existe déjà une tarification ?
Laurence Henry et Brigitte Favreau reviennent à la charge en citant le haras qui cherche un acquéreur et serait aussi présentable que le bâtiment J du CA. Sans doute, mais il faudra d'abord réhabiliter les anciennes écuries en bureaux.

Des rangs plutôt clairsemés...
Plan de l'ancien siège du Crédit Agricole. Le bâtiment J est à gauche.
Bref, le sujet divise, mais Jean-Claude Classique parvient à obtenir une majorité pour inscrire la question à l'ordre du jour de la réunion du 6 juillet prochain. Si les choses se font, il y aura au moins deux ou trois ans de travaux avant que la CDA ne puisse poser ses dossiers sur une table. Toutefois, comme le souligne Jean-Claude Landreau, maire adjoint de Saintes : « si on défalque les subventions et la vente de l'ancien bâtiment, acquérir 4000 m2 dans Saintes pour 1 million d'euros, c'est rentable »... Le Président va s'entourer de conseils judicieux pour avancer sur la bonne voie.

• Autre point abordé : Le PLU de Saint-Georges de Côteaux ayant été annulé, la CDA engage une nouvelle procédure afin d'offrir la possibilité aux entreprises intéressées de déposer leur permis de construire avant la fin de l'année. Il s'agit d'une déclaration de projets qui permettra à des sociétés de rejoindre cette zone industrielle (réparations motos, camions, automobiles).

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