mercredi 30 août 2017

Montendre : un riverain des anciens terrains de Morgan Thermic, sauvagement agressé à la tête

Propriété de la Communauté de Communes, les anciens terrains de Morgan Thermic sont devenus un lieu de réunion de bandes organisées. En juillet dernier, un Montendrais a été sauvagement agressé à la tête par un individu qui n’a pas encore été identifié. A la même époque où Jacky Queysson, maire de Saint-Genis, a été roué de coups sur la place du Champ de Foire de sa commune. Etrange coïncidence...

Ce vaste terrain abandonné devait être vendu en plusieurs lots
Quand les lieux sont abandonnés durant un certain temps, ils attirent forcément une « présence » dont les activités veulent rester discrètes. Il en est ainsi de l’ancien terrain de Morgan Thermic à Montendre. Les choses auraient pu en rester là si dernièrement, un riverain n’avait reçu un violent coup porté à la tête. Une enquête de gendarmerie a été ouverte.

Il fut un temps où Montendre avait deux grands creusets d’emplois, la CEC et Morgan Thermic dont la direction était britannique. Malheureusement, ces deux usines ont fermé leurs portes et les terrains de Morgan Thermic ont été mis en vente. D’abord acquis par la mairie de Montendre, ils sont aujourd’hui la propriété de la Communauté de Communes de la Haute Saintonge que préside Claude Belot. En 2014, des projets étaient dans l’air du temps : il était question de vendre cette surface en plusieurs lots, entre dix et douze. Seul hic, le terrain renferme des métaux lourds (liés aux produits fabriqués par l’ex-propriétaire), il faut donc le dépolluer. La situation s’est alors décantée avec une solution : opter pour des commerces non alimentaires qui ne nécessiteraient pas de creuser le sous-sol.
Depuis, plus de nouvelles… sauf pour ceux qui ont réalisé que cet espace est bien pratique parce qu’il est isolé. Au fil de mois, des « groupes » y sont apparus pour organiser quelques petites affaires pouvant s’avérer lucratives. Et s’il s’agissait de trafics de drogue ? Nulle commune n’est à l’abri des deals, pas plus Montendre que Jonzac. Après tout, à défaut de religion, la drogue est devenue l’opium du peuple, c’est à dire qu’elle conditionne ceux qui l’utilisent et surtout elle les rend dépendants. Autrefois, le peuple était dans l’ignorance par le manque d’instruction ; aujourd’hui et puisqu’il sait lire et écrire (enfin normalement), on l’enchaîne avec des substances…

« Il s’agissait d’adolescents d’un 1,70 mètres environ »

Jusqu’à présent, il n’y avait pas eu d’agression à cet endroit (des vols et des dégradations avaient cependant été constatés). Le contexte s’est dégradé en juillet, un riverain du fameux terrain étant violemment agressé. Evocation des faits : « Le 24 juillet, vers 22 h, j’ai entendu mon chien japper et  je suis allé voir ce qui se passait. J’ai entendu des voix . Je me suis approché et j’ai entrevu deux silhouettes. Il faisait noir. Je leur ai dit « que faites-vous là ? ». Ils m’ont répondu : « On se promène. On a le droit d’être là, c’est un endroit non entretenu ». Le ton était correct et ils n’avaient pas l’air méchant. Le seul hic, c’est qu'ils étaient déjà entrés chez moi malgré les panneaux. Je leur ai dit qu’ils étaient sur une propriété privée, qu’ils avaient franchi une barrière de deux mètres, plus une murette. L’un d’eux a fait demi-tour en rebroussant chemin. Me trouvant ensuite sous le hangar, j’ai soudain reçu un coup à la tempe qui m’a sonné. Je me suis effondré, me blessant à la main. J’ai senti vaguement quelqu’un m’enjamber et s’enfuir ».

C'est sous ce hangar que la victime a reçu un coup à la tête
Abandonné à son triste sort, l’homme finit par recouvrer ses esprits, il souffre d’un hématome à la tête (provoqué par un coup de poing vraisemblablement) et d’une fracture au poignet droit. « J’ai réussi à appeler les secours et la gendarmerie centralisée sur La Rochelle. Les forces de l’ordre sont arrivées une demi-heure après ». Une plainte a été déposée et le procureur, M. Coindeau, a demandé un complément d’enquête. La victime est surprise que les empreintes n’aient pas été relevées dans la foulée, ce qui a rendu les identifications impossibles (il avait plu entre les deux). Pour ce riverain, il s’agissait d’adolescents d’un 1,70 mètres environ. Des collégiens ? En tout ças, et Jacky Queysson, maire de Saint-Genis, comme notre riverain, l’ont réalisé durement, une agression peut survenir au moment où l’on s’y attend le moins.
Dans le cas exposé, le coup porté à la tête aurait pu être fatal. Le jeune qui en est responsable a-t-il compris qu’un tel acte entraîne des années de prison ? Une vie foutue. Est-ce l’objectif qu’il poursuit ou bien veut-il s’en sortir ? Dans ce cas-là, le balle est dans le camp des adultes, d’abord en identifiant les bandes, en parlant avec elles, en recherchant leurs besoins et surtout en les guidant vers de nouvelles perspectives. Toutefois, si ce jeune est appréhendé, il sera poursuivi pour coups et blessures…

Les secteurs en friche attirent certaines "présences"...
• Certains quartiers de Montendre souffrent de délinquance, les riverains préférant se taire sous peine de représailles. Il y a sûrement quelque chose à faire, et pour les jeunes, et pour la sérénité des habitants…

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