lundi 6 novembre 2017

Meursac - Les Révoltés des "Senioriales" : « Tout le monde se fiche de nous pensant qu'un jour prochain, tous ces vieux disparaîtront, alors à quoi bon les aider ? » s'interroge Bernard Laffort

En rendant constructible une zone inondable, l’ancienne mairie de Meursac a-t-elle une part de responsabilité ?

De ces résidences pour retraités, il a déjà été question en juin dernier quand Bernard Laffort et Marie-Lys Dastre, propriétaires de pavillons situés dans les Sénioriales de Meursac ont exposé les nombreux tracas auxquels ils sont confrontés (affaissement de terrains en raison de la nature du sol, lézardes, humidité, etc). 

Meursac : dans certaines parties de la résidence, le sol s'affaisse et l'intérieur des maisons 
se dégrade en raison de l'humidité
Tapisserie dégradée, moisissures
Le sol bouge, c'est une évidence !
Les travaux de rénovation se font bien sûr attendre de la part des responsables. « Selon la dernière réunion d'experts à laquelle les propriétaires concernés par les désordres étaient conviés, les travaux suivants vont être réalisés : pose de micropieux et reprise des fissures (sans certitude que ces réparations perdureront). Il faudra que nous vidions les appartements pour que les entreprises puissent intervenir. Les travaux devraient se situer au second semestre 2018 pour être achevés fin 2020 si tout va bien. Après, il y aura la reprise de l'affaissement des sols. Nous n'avons pas eu de date pour ces interventions car il faut que tous les travaux des appartements endommagés soient terminés. En étant optimiste, nous en verrons peut-être le bout fin 2021. Par contre, nous avons découvert que les Sénioriales n'avaient pas souscrit pour les dommages immatériels. Encore une procédure à prévoir. Nous serions alors la seule résidence de la région où ils n'ont pas souscrit pour les immatériels. Nous aurons vraiment tout eu ! Sept occupants sont décédés depuis la livraison de cette résidence le 27 Novembre 2007 ; combien viendront grossir la liste d'ici la fin des réparations ? Les responsables ne se rendent pas compte du préjudice matériel et moral qu'il nous font subir ! Des héritiers qui n'ont pas voulu garder le bien de leurs parents ont vendu pour ne pas avoir à supporter des charges trop lourdes. Cependant, ils ont bradé ces villas pour s'en débarrasser. Un exemple parmi d’autres : pour un investissement de 270.000€, l’une d'elle est partie pour 92.000€. Nous ne comprenons pas pourquoi la mairie de Meursac n'a pas bougé le petit doigt pour essayer de nous venir en aide. Elle a tout de même encaissé 450.000€ des investisseurs pour la vente de ce terrain dont elle ne savait que faire. En rendant constructible la partie basse de la parcelle alors qu'elle était inconstructible depuis des lustres... Tout le monde se fiche de nous en se disant qu'un jour prochain, tous ces vieux disparaîtront, alors à quoi bon leur apporter un soutien ? » s’indigne à juste raison Bernard Laffort.

Bernard Laffort et Marie Lys Dastre
• Meursac n’est pas un cas isolé en France, c’est pourquoi existe une association des « Révoltés des Sénioriales » dont le siège est à Grasse. Le prochain conseil d'administration aura d’ailleurs lieu dans l'Hérault les 29 et 30 novembre, suivi d'une réunion avec les correspondants des résidences.

Qui sont-ils, ces révoltés ? « Nous sommes des seniors retraités, copropriétaires des résidences "Senioriales". Nous avons été intéressés par ce "concept", proposé pour passer une retraite paisible. Les logements, maisons ou appartements, devaient être aménagés afin de faire face, dans le temps, au vieillissement (par exemple salle de bains "ergonomique") et nous rendre la vie plus facile... Mais, sur place, nous avons constaté que les équipements ou l'achèvement des travaux ne correspondaient pas aux promesses ou aux affirmations du promoteur qui se prétend pourtant "Expert en résidences seniors". L'état des espaces verts, du réseau d'arrosage avec des fuites, des équipements, l'absence de finitions en rapport avec le "niveau" prétendu de ces résidences; les nombreuses malfaçons et non façons ajoutées à de rapides dommages divers et nombreux tous azimuts...etc., ont fait que rapidement ce furent pour beaucoup la déception puis la colère.
 La colère car le promoteur refusait le plus souvent d'accepter les réclamations des copropriétaires, ses nouveaux "clients". La colère car, également, la gestion n'était pas celle annoncée, avec des charges bien au-delà de ce qui avait été affirmé, avec un syndic imposé. Nous étions isolés, chaque résidence dans son environnement, avec ses multiples problèmes. Puis il y a eu la création (en novembre 2010) d'une association de défense des copropriétaires pour la résidence de Grasse (Alpes Maritimes), ouverte en septembre 2009, afin qu'ils puissent se défendre contre un promoteur et un syndic à ses ordres et non au service du Syndicat des Copropriétaires qui le paie !

Nous avons eu de premiers contacts avec d'autres copropriétaires d'autres résidences. Qu'avons-nous constaté? Qu'ils avaient les mêmes problèmes, les mêmes difficultés, que les dommages étaient multiples et les désagréments nombreux.
C'est la raison pour laquelle, l'association de défense de Grasse a modifié ses statuts en août 2012 afin de rendre possible l'adhésion des copropriétaires des autres résidences. La première Assemblée Générale nationale s'est déroulée à Mouans-Sartoux, près de Grasse, le 16 février 2013.
Depuis, après Hinx (Landes), la première, contactée car en procès avec le promoteur Les Senioriales, puis Meursac (Charente-Maritime) pour les mêmes raisons, d'autres copropriétaires sont venus nous rejoindre.
Une page "Facebook" a été créée afin de faire connaître notre existence, ce que nous dénonçons et ce que nous voulons entreprendre. Puis une autre sur Twitter. Le site Internet, décidé lors de l'Assemblée Générale du 16 février 2013 a pour but de mettre à la disposition des adhérents toutes les informations disponibles et utiles, de défendre nos intérêts et agir par tous les moyens légaux pour y parvenir ».


Les copropriétaires de la résidence de Prades (Pyrénées Orientales) qui ont mis Dehors le promoteur et dont la résidence se nomme désormais la "Résidence du château"
• Se faire du fric sur le dos des personnes âgées ?

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